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"La meilleure stratégie"

"La meilleure stratégie"

thème : Yoga et stress

Conférence donnée par Jaya Yogācārya en cours de méditation du vendredi 19 oct 2018

Depuis de nombreuses années, je ne cesse de vous dire que « le yoga a mille ans d’avance », voire plus !
Au cours de mes conférences, j’ai pu argumenter l’affirmation du bien fondé de cette science spirituelle par de nombreuses analyses allant des techniques yoguiqes parfois les plus ésotériques aux concepts métaphysiques et philosophiques les plus élaborés, en passant par ses effets de régénérescence sur les plans biologiques et physiologiques.

Notre époque paradoxale abrite à la fois des êtres conscients de la nécessité d’une hygiène de vie en adéquation avec le respect de la nature, voire sa sauvegarde s’il en est encore temps et la course effrénée d’une société basée sur le pouvoir et la recherche du plaisir au prix d’une activité polluante et destructrice de notre race et de son environnement.
L’intérêt majeur pour le yoga véhiculé par une médiatisation mondiale et son effet de mode ne permettent pas forcément d’accéder à son sens profond. L’objectif au départ de cette pratique visant une réalisation élevée et subtile de l’être humain était destinée à ceux qui étaient aptes à développer des aptitudes intellectuelles, physiques et morales hors du commun.

Cet attrait récent du yoga par un plus grand nombre de personnes répond aujourd’hui à des fondamentaux bien plus pragmatiques, à savoir ceux de la longévité de la vie et de la santé.
Nos sociétés outrecuidantes du moment, « jeunisme » à l’appui et quête de l’immortalité via les investissements colossaux faits par les big data dans ce domaine ( google, etc.) n‘échapperont pas cependant de sitôt aux fléaux qu’elles engendrent, ne serait-ce que le stress mais aussi l’aggravation des pathologies du vieillissement qu’elles combattent paradoxalement.

Si nous n’avons plus, en tant que Homo sapiens, à lutter avec les grands faunes dans la savane, nos prédateurs d’aujourd’hui agissent sous forme d’agressions administratives, financières, politiques, idéologiques, culturelles, du système économico-social que nous avons mis en place. Les fauves se cachent derrière les codes modifiés du langage où l’intérêt rapide à faible coût prévaut sur la vérité. Les fauves se cachent chez ceux ayant pouvoir de consommation et pouvoir décisionnel sans avoir la maturité spirituelle de leurs gestions.

Même les fauves se mettent au yoga !

Les fauves sont stressés.

Qu’est-ce que le stress ?
Le stress désigne la contrainte exercée sur un matériau en physique, sur un organisme vivant en physiologie.
Un organisme, un matériau, possède une capacité de résistance à une série de contraintes données. Mais si la contrainte extérieure dépasse la capacité de résistance de l’organisme, il y a risque de rupture à la contrainte. Un organisme peut assumer une vie libre et indépendante dans son environnement si la constance de son milieu intérieur est maintenue par des mécanismes permettant la gestion de l’excès ou de l’insuffisance. Il fait froid, je déclenche la thermogenèse, il fait chaud, je déclenche la thermolyse.

Nous avons vu la dernière fois que l’hypophyse permettait en tant que glande maîtresse du système hormonal-endocrinien, de gérer entre autre l’homéostasie du corps. Elle le fait via la gestion des hormones cortico-surrénaliennes, telle l’adrénaline.

Lors d’un stress, pour conserver l’équilibre du corps, nous mettons en place une tension de notre organisme qui mobilise une énergie. L’énergie vitale que nous avions est donc détournée et utilisée à gérer le stress et n’est donc plus utilisée pour autre chose, d’où l’arrêt des autres fonctions qui ne participent pas à lutter contre le stress. L’énergie vitale étant épuisable, toute sollicitation trop longue à un stress va épuiser considérablement l’organisme.
Tous les stress qui perturbent l’équilibre ne sont pas mauvais. Il y a le bon et le mauvais. Le premier rend productif, le second inhibe et désorganise.

La réaction aux stress fait donc secréter l’adrénaline, médiateur chimique libéré par la partie centrale de la surrénale et la noradrénaline, principalement libérée au niveau du tronc cérébral et par les fibres nerveuses du système nerveux sympathique, agissant ainsi sur les muscles. Elle est aussi libérée en faible quantité par les surrénales. Elle joue un rôle dans l’excitation, l’orientation de nouveaux stimuli, l’attention sélective, la vigilance, les émotions, le réveil et le sommeil, le rêve et les cauchemars, l’apprentissage et le renforcement de certains circuits de la mémoire impliquant un stress chronique.

Nous avons une capacité à réagir immédiatement et physiquement au stress, mais nous avons aussi la capacité, en tant qu’humain, de prévision, d’anticipation.
Face aux informations dont nous pouvons disposer sur l’évolution d’une situation stressante, nous pouvons agir au cours du temps et changer nos réactions, en contrôlant en s’adaptant à cette situation. C’est chez l’humain, cette faculté à sélectionner la meilleure stratégie et à utiliser les ressources disponibles aussi bien intérieurement qu’extérieurement (environnement naturel, liens sociaux, affectifs, etc.)

Imaginez les stress de survie de nos ancêtres ! Pourtant nous voilà bien nombreux, nous y avons survécu.
Toutefois, nous n’arrivons pas toujours à gérer le stress.

Plus il y a de stress, plus nous libérons des catécholamines (adrénalines, noradrénalines). La perte de contrôle est associée à une libération intense de glucocorticoïdes et d’endorphines. voir conf "Le son du tambour".
Les glucocorticoïdes (cortisone, cortisol) gèrent le taux de sucre, le système immunitaire, la régulation lipides, glucides, protides et le cycle circadien.
Les pathologies peuvent alors arriver. La libération répétitive de catécholamines participe à l’apparition des maladies cardio-vasculaires.

Cela sera d’autant plus fréquent chez les personnes sujettes à vouloir contrôler leur environnement que chez les personnes plus passives. Celles qui par contre ne sont pas combatives et doivent être passives malgré elles, seront plus susceptibles d’avoir des dysfonctionnements du système immunitaire, (tumeurs, infections, etc.).
En raison des nombreuses relations entre le système nerveux et le système immunitaire, le stress peut affecter des zones multiples.
Le stress tue.

Les stress des anciens n’avaient rien à voir avec les nôtres.
Nous n’avons plus à nous battre pour trouver à manger ni nous vêtir.
Nous avons mis plusieurs millions d’années à gérer ces sources de stress. En les supprimant, nous en avons créé d’autres, fort imprévisibles à l’Homo Denisova ou à l’homme de Neandertal.

Nos stress concernent tous les plans de notre être ; physique, mental, émotionnel, intellectuel.
Nous devons faire face à :
 l’hyper-sollicitation sensorielle environnementale, aux pollutions sonores, atmosphériques, visuelles,
 aux stress cognitifs de l’hyper-compétitivité tant intellectuelle qu’économique,
 aux stress comportementaux et changements de codes moraux, linguistiques, de communication,
 aux politiques et aux lobby industriels irresponsables et à leurs conséquences,
 aux mégalopoles tentaculaires,
 à la production agro-alimentaire planétaire et dénaturée,
 à la surconsommation entrainant une surdépendance, à nos asservissements sans fin,
 au surarmement, au terrorisme,
 à la primauté prochaine de la robotisation et de l’intelligence artificielle, (robot domestiques, fantassins autonomes),
 à la suprématie des réseaux sociaux et leurs dérives ( dark net, drogue, sex, armes, manipulations financières et politiques, etc.),
 etc., etc., etc.
 stress enfin inchangé de la peur de la mort qui nous met dans un état de qui-vive permanent.

Devant cette perception de nos existences impliquées dans la mondialisation, cette vision de nos vies dépendant de grands groupes, de cette accélération d’interaction avec l’univers extérieur, d’apparente unité planétaire où l’individu se perd, notre notion d’individualité humaine nécessite d’être revue et corrigée.
Notre survie dépend avant tout de celle de notre individualité organique.

Chacun de nous devra de plus en plus développer encore et encore sa capacité à gérer l’état de tension dans notre interaction quotidienne avec la vie sociale, avec les réseaux relationnels aussi bien étroits et familiers que ceux à plus grande échelle auxquels nous avons accès. Chacun de nous devra de plus en plus apprendre à gérer la tension du monde, qui à travers nous, devient aussi la nôtre. Médias, terrorisme, cataclysmes écologiques, catastrophes naturelles.

Plus notre société se veut libératrice de nos asservissements naturels, plus elle nous asservit artificiellement.

Le yoga des anciens qui répondait au besoin de se diviniser en accord avec la nature en permettant à l’homme de se hisser vers des formes essentielles et subtiles de son existence apparaît de nos jours comme le moyen de survie individuelle dans un monde artificiellement hostile. L’homme contemporain est malade et doit se soigner par le silence, par l’hygiène alimentaire, par le retour aux fondamentaux qui le définissent, à commencer par sa dimension organique avec ses limitations spatio-temporelles et le processus du vieillissement inéluctable, baromètre des prétentions.

Qu’est-ce que le vieillissement ?

Les avancées biologiques et les techniques bio-médicales ont amélioré considérablement nos conditions de vieillissement en augmentant notre espérance de vie, du moins dans les pays développés. Mais pour la plupart de nos contemporains, nous sommes encore bien loin d’avoir trouvé l’hormone magique de l’éternité, l’amṛta अमृत, le soma, l’ambroisie dont parlent les yogis.

Bien que la médecine s’évertue à améliorer les qualités de vie, la vie moderne fait tout pour les aggraver.

On sait qu’entre 30 et 70 ans, le flux sanguin cardiaque diminue de 30 %, la capacité pulmonaire de 40 %, la masse musculaire de 25 %, la masse osseuse de 25 %, la fonction rénale de 30 %. Les fonctions du cœur, du foie, des reins sont donc critiques pour l’ensemble de l’organisme à partir de 70 ans.

L’altération cellulaire naturelle ou créée par les pathologies concernent d’une part les fonctions liées aux activités métaboliques de la cellule et d’autre part aux activités liées au patrimoine génétique nucléique, l’ADN et l’ARN. L’acide désoxyribonucléique ou ADN est une macromolécule biologique présente dans toutes les cellules ainsi que chez de nombreux virus. L’ADN contient toute l’information génétique appelée génome, permettant le développement, le fonctionnement et la reproduction des êtres vivants.

Des scientifiques ont récemment mis en évidence que la pratique du yoga, (yoga basique) sur plusieurs années à raison d’une à deux fois par semaine chez un groupe d’individus lambda mettait en évidence une activation supérieure à la moyenne du cortex cérébral intervenant dans les fonctions de cognition et de mémoire.

Cela corrobore ce que l’on sait déjà !
Le yoga a un effet protecteur contre le déclin cognitif lié à l’âge.
Le yoga, en associant les postures qui créent un léger stress physique, l’exigence de la tenue de la posture qui développe volonté et endurance, des techniques respiratoires entraînant l’oxygénation pulmonaire, la vascularisation cérébrale et l’activité « neuronale », permet au corps mais aussi au cerveau d’être intensément stimulés.
C’est peu dire des puissantes techniques que nous pratiquons en kriya yoga.

De nombreux chercheurs affirment aujourd’hui que la méditation et le yoga provoquent directement des changements moléculaires dans l’organisme et permettraient d’inverser certaines réactions délétères se produisant au niveau ADN.
Le stress modifie nos gènes !

Le yoga les protège !
Au niveau moléculaire, interviennent de nombreux processus biochimiques qui influencent nos gènes et la façon dont ils produisent des protéines. Cette expression influence à son tour notre cerveau, notre système immunitaire et notre organisme entier.

Quand une personne est exposée à un évènement stressant, le système nerveux sympathique qui prépare le corps humain à l’action se déclenche et augmente la production d’une molécule appelée NF-kB ( nucléar factor Kappa B) qui va réguler l’expression de nos gènes et traduire ce stress au niveau biochimique.
Cela va se traduire sous la forme d’une production de protéines appelées cytokines qui vont causer une inflammation au niveau cellulaire.
Si cette réaction est utile à court terme, en persistant, elle accélérera le vieillissement et favorisera l’apparition de maladies graves.

Ceux qui pratiquent le yoga régulièrement favorisent une diminution de la production de NF-kB et de cytokines, conduisant à une diminution inflammatoire des gènes.
Les bénéfices du yoga, outre qu’il diminue les maladies inflammatoires, commencent au niveau moléculaire et peuvent optimiser le bon fonctionnement de notre code génétique.

Le Yoga sait tout cela depuis longtemps par ses capacités de connaissance intuitive !

Hari om tat sat

Jaya Yogācārya

Bibliographie :

 « Dépense énergétique et vieillissement » par dct Marc PASCAUD et dct Claude JEANDEL aux edts Encyclopædia Universalis France

 « Le stress » par Dct Robert DANTZER : I.N.S.E.R.M., U394

 Adaptation et commentaire par Jaya Yogācārya

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