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Tout est Possible !

Prophète
5° partie

Tout est Possible !

Nous arrivons à la fin de l’année après bien des péripéties sociales, politiques et sanitaires d’un monde en constant changement. Le seul fait que la race humaine augmente en nombre d’individus, de technicités, d’ interactions multiples, donnent l’impression à chacun de nous que le monde s’accélère et se complexifie.
Ce n’est pas qu’une impression.
A cela s’ajoute, sous de nouveaux aspects, l’habituelle violence humaine.
Il devient donc difficile pour celui qui rêve de stabilité, de tranquillité, de digérer toute nouvelle information ou innovation, d’autant plus si ces dernières défient ce qui est déjà connu, parfois pouvant aller jusqu’à remettre en totale question les concepts, les biens, les connaissances acquis. Le dernier exemple en date d’il y a quelques jours aux informations internationales, annonçait qu’un terrain virtuel de 500m2 s’est vendu pour deux millions et demi d’euros.
Ça y est, la course économique au virtuel est lancée.
Cela s’inscrit dans l’optique des projets Metavers tel celui de Facebook.
Qu’est-ce à dire ?
Que celui qui a les moyens aujourd’hui de risquer des mises financières sur des espaces virtuels tout comme l’ont fait à bon escient, il y a quelques années, certains investisseurs dans les monnaies numériques (Crypto-monnaie, bitcoin, litecoin, etc.) sera assuré gagnant. Ces espaces numériques seront dans l’élaboration de ce nouveau monde parallèle, des stratégies géo-économico-virtuelles, permettant de faire de l’or à court terme. Finalement, c’est comme si vous achetiez aujourd’hui avant tout le monde, l’équivalent d’un lieu stratégique telle la place virtuelle de la Concorde à Paris.
Cela veut dire aussi que très bientôt, des hôtels de luxe virtuels vaudront plus chers en virtuel que des vrais hôtels.
Voyez donc l’enjeu.
Qui donc peut se le permettre aujourd’hui si ce ne sont les industriels, les états ou des petits malins avant-gardistes et visionnaires fortunés sachant que la prise de risque est à l’image du défi.
Si j’étais jeune et riche, je n’hésiterais pas un seul instant à réserver de suite un grand espace féerique de méditation en haut du Machu Pichu, voire sur la Lune.
Je ne plaisante pas, je suis très sérieuse.
N’ayant pas les moyens financiers pour de si gros risques, je pourrai me rabattre sur un bel espace sauvage et bien réel, qui pourra être la contre partie et valoir son pesant d’or mais à très long terme.
Il faudra que le virtuel ait d’abord tourné les têtes de quelques générations pour qu’elles se rendent compte que le réel est devenu rare et précieux.
D’ici là, je serai devenue probablement virtuelle moi aussi ou un hologramme dans mon espace réel, souvenir pour des futures élèves que je ne rencontrerai jamais.

Tout est possible !

1

L’idéal sera d’être omniprésent dans les deux espaces, réel et virtuel, pour ne pas être obsolète et inadapté au monde futur.
Si ce monde parallèle, futur et virtuel fait peur par l’illusion sur laquelle il reposera, il sera aussi un fabuleux réservoir de créativité et d’inventivité. Les concepteurs de l’ingénierie virtuelle seront donc compétents dans les deux mondes, le réel pour concevoir et réaliser ce monde virtuel et le virtuel pour y faire des bénéfices et y inventer.
Pour les utilisateurs lambda, voire aussi les propres créateurs de ces espaces, le grand danger sera de glisser subrepticement vers ce monde virtuel où les défis seront plus faciles à réaliser tout en y protégeant sa peau.
Y protégerons-nous notre esprit ?
Ainsi les concepts de vie, de mort, d’amour pourraient fondamentalement changer.
A force de renaître facilement de ses cendres sous tel avatar ou tel autre dans le virtuel, cela pourra enlever toute crainte de mort physique, assimilant le passage de la mort réelle à un passage fictif. Idem pour l’amour et le lien à l’autre.
Nous aurons dans ce monde parallèle et virtuel des générations de phénix plus sophistiqués et plus majestueux les uns que les autres.
Qu’en sera-t-il de la majestuosité naturelle humaine ?
Une confusion mentale subtile pourrait être faite par l’illusion augmentée de nos organes des sens, ces derniers étant censés nous ramener une information réelle du monde extérieur. Mais ils sont extrêmement volatiles et sensibles à l’erreur d’autant plus si la duperie est alléchante, illimitée, paradisiaque.
Les décideurs l’ont bien compris.

C’est sans compter la possibilité pour chacun de nous, de se créer le meilleur ami du monde ou le meilleur amour, en façonnant un avatar fait d’I.A qui connaîtra tout de vous, interagira avec vous, ne vous contredisant jamais et allant porter partout aux autres avatars virtuels, vos qualités exceptionnelles. Ainsi vous aurez votre propre attaché de presse pour vous rendre célèbre.
Mais la compétition sera rude et votre réputation pourrait bien glisser du réel au virtuel et vous rattraper.
Si la malveillance est en vous, vous pourrez faire de même dans le sens opposé et commanditer l’ assassinat social de quelqu’un ou un meurtre bien réel par avatars interposés.
Il faudra donc de nouvelles polices et jurisprudences pour ce monde-là.

Je vous parle de tout cela car les chercheurs spirituels plus ou moins expérimentés que vous êtes se doivent d’être vigilants sur les choix, les positionnements, les validations ou invalidations du réel d’aujourd’hui.
Vous y êtes immergés malgré Vous.
Il nous reste bien sûr la possibilité de partir en ermite en haut du Piton des Neiges et de regarder tout cela de haut d’un air indifférent.
Nous pouvons être stupide dans un ermitage au fond de l’Inde et éclairé en haut d’un building à Hong Kong.
Le contraire aussi peut se vérifier.
Tout est possible !

Nous allons revenir sur le sujet que nous traitons depuis la rentrée de septembre. Tout ce que je viens d’aborder n’en est pas éloigné.
Je vous rappelle la thématique que j’ai posée à l’étude méditative et à laquelle des élèves ont bien voulu répondre.

Je rappelle ici l’intitulé de l’exercice de méditation demandé.
« Notre monde est en crise. Nous avons déréglé la nature de notre planète. Notre civilisation est prise à ses propres pièges. La psyché humaine est en perte de sens pour un plus grand nombre. Nous avons besoin d’une révolution par une révélation supérieure. Nous n’avons pas eu de nouveau prophète ou « être éclairé » depuis des milliers d’années apte à induire cette révolution du comportement humain pour son élévation vers un état supérieur.

« Pourriez-vous être ce nouveau prophète ? Qu’apporteriez-vous au monde ? »


Élève A.C
 texte entier de l’élève

  • « Jaya bonsoir,
    Je sais que vous et Mahes gardez toujours le cap dans cette période difficile…
    Merci d’être là, merci d’être qui vous êtes.
    Comme demandé, voici mes quelques modestes réflexions, sentiments, perceptions et réponses liées à la méditation et à la question que vous nous avez offerte.
    Tout d’abord, j’ai souri lorsque je vous écoutais donner l’énoncé vendredi, car je me posais, je crois, une question un peu similaire quelques jours auparavant… Sans doute le livre d’A.Desjardins « La paix toujours présente » que j’étais en train de lire y était pour quelque chose. 
    Comment pouvons-nous nous élever ? Pourquoi sommes-nous si bas ? Que faire ?
    Cette question me parle notamment car je me suis toujours demandé pourquoi l’homme est capable du pire… Mes parents (j’allais dire mes ancêtres) récents ont vu et vécu des horreurs, mon père, son père, et encore plus les parents de son père (mes arrière-grands-parents donc).
  • Depuis enfant, je suis sensible à l’inégalité du monde, à l’injustice et à la souffrance des autres. J’ai travaillé pour Greenpeace quelques temps après mes études… Je travaillerais bien pour Human Right Watch ou Amnesty International...
    Je n’ai pas réussi l’exercice de vendredi, je crois en partie dû à la fatigue accumulée après une semaine bien particulière.
    Je me souviens de vos mots autant que le peut ma mémoire faillible : « les retours en arrière sont normaux et doivent être acceptés ».
    Pour répondre donc, voici ce qui m’est venu, autant que je peux le repenser et l’écrire :
  • Le prophète futur, je dirais la prophète, car tout en étant humaine comme les autres, elle sera différente. Elle donne, elle nourrit, elle soigne, à l’infini. Plus qu’un homme ne pourrait le faire
  • Bien sûr, c’est une évidence, avec toutes les qualités, d’une manière, d’une profondeur et d’une largeur extra-ordinaire. A l’image d’un Léonardo Da Vinci dans le talent créatif, intuitif, artistique, visionnaire. Des qualités humaines, toutes celles que le Yoga nous apprend.
  • Une parenthèse cosmique trouvée sur le web :
    citation :
    "La terre est un grain de sable,
    La lune une poussière, à 1,5 cm du grain de sable (soit la largeur d’un ongle)
    Le soleil une boule de billard, à 6 mètres du grain de sable
    En réalité, une moyenne de distance de 150 millions de kms.
    Un peu plus de 8’minutes pour que la lumière aille du soleil à la terre (à un peu moins de 300 000 km/s…)
    Pluton, planète naine (autrefois connue comme la neuvième planète du Système solaire), est à 232 mètres
    Pluton fait partie de la ceinture de Kuiper, zone du Système solaire s’étendant au-delà de l’orbite de Neptune, dont on n’a pu réellement prouvé l’existence qu’en 1992 (une hypothèse avait déjà été formulée en 1930).
    Notre plus proche étoile, Proxima Centauri, se situe environ à 1572 km de notre système solaire, soit la distance Paris-Ceuta…en réalité, à 4.24 années lumière..."
  • Ainsi, par comparaison, si les qualités « normales » de l’homme seraient illustrées par la distance de la terre à la lune, celles de la prophète seraient de la terre à la 1ère étoile.
  • Ce prophète a des compétences de niveau aussi extra-ordinaires dans d’autres dimensions. Le charisme. La capacité à fédérer, à entrainer. Mais aussi une hybridation de disciplines chacune d’elles étant très avancée : scientifique, intellectuelle, relationnelle, politique et bien sûr spirituelle.
     Elle aura de grandes responsabilités mais son mouvement partira tout de suite du bas, des racines et non des branches, des gens « normaux » initiés par elle et ses disciples, et les disciples de ses disciples. 
  • Pas d’attachement ou de lien religieux clairement identifié à une tradition. Une hybridation également. Mais comme vous le disiez, spirituel et non religieux. La religion est comme nous capable du pire comme du meilleur, l’omnipotentialité… Elle a été salie, même récemment : Argentine, Rwanda, Birmanie (en 2021 je crois). Le prophète devra être détaché de la dimension religieuse. Les réponses d’hier, religieuses, ne sont plus adaptées au nouveau monde. Comme les défenses immunitaires et la technologie des peuples des Amériques n’étaient plus adaptées à la réalité du temps des conquistadors et des colons. Le prophète sera donc spirituel et non religieux. Mais il aura des racines dans la religion, dans les religions. Car la voie est universelle et traverse l’espace et le temps.
  • Sera-t-elle connue ? Pas forcément. Elle sera je crois, dans l’ombre, et ses « grands » alliés seront dans la lumière. Mais elle n’obéira pas par cupidité et égoïsme comme le font aujourd’hui les dirigeants du monde.
  • Les réels maîtres du monde ne sont pas forcément connus du grand public, de vous, de moi, et pourtant ce sont eux qui dirigent, qui tirent les ficelles.
  • Pas seuls bien sûr, mais eux quand même. Le patron du patron de l’ONU, qui est-ce ? Le président US ? Mais si tel est le cas, qui est son patron à lui ? ...
  • Les prophètes d’hier étaient devant, suivis par leurs disciples. Demain, ce sera l’inverse. Les disciples, leaders clés, seront à l’avant, et mettront sans cesse d’autres personnes en avant pour que le cycle ne s’interrompe jamais et grandisse sans cesse. Comme l’univers en expansion infinie.
  • Une parenthèse à ce sujet ;
    There’s a famous legend about the origin of chess that goes like this. When the inventor of the game showed it to the emperor of India, the emperor was so impressed by the new game, that he said to the man : "Name your reward !"
    The man responded,
    "Oh emperor, my wishes are simple. I only wish for this. Give me one grain of rice for the first square of the chessboard, two grains for the next square, four for the next, eight for the next and so on for all 64 squares, with each square having double the number of grains as the square before."
    The emperor agreed, amazed that the man had asked for such a small reward - or so he thought. After a week, his treasurer came back and informed him that the reward would add up to an astronomical sum, far greater than all the rice that could conceivably be produced in many many centuries !
  • (traduction française :
    Voici une célèbre légende sur l’origine des échecs.
    Lorsque l’inventeur ou l’inventrice du jeu montra à l’empereur des Indes, l’empereur fut tellement impressionné par le nouveau jeu, qu’il dit à ce dernier : " Nommez votre récompense ! "
    La réponse fut ;
    "Oh empereur, mes souhaits sont simples. Je ne souhaite que cela. Donnez-moi un grain de riz pour le premier carré de l’échiquier, deux grains pour le prochain carré, quatre pour le suivant, huit pour le suivant et ainsi de suite pour tous les 64 carrés, chaque carré ayant le double du nombre de grains que le carré précédent."
    L’empereur accepta, stupéfait que la demande faite soit une si petite récompense - du moins c’est ce qu’il pensait. Au bout d’une semaine, son trésorier revint et l’informa que la récompense s’élèverait à une somme astronomique, bien supérieure à tout le riz qui aurait pu être produit en de nombreux siècles !

    J’ai parfois utilisé en formation cette histoire pour « donner à réfléchir ». Elle montre entre autre la puissance de la « viralité » d’une idée. Si chaque personne en parle à 2 autres… On arrive assez rapidement au trillion.
  • Elle aura aussi des origines dans les peuples originels. Car ils ont une sagesse, une perspective, une vision, que nous avons perdues ou qui se sont endormies dans les profondeurs de nos êtres. Et pas qu’en termes de lien à la nature, mais aussi de lien entre les hommes, et avec l’Univers.
    Une des 1ères choses qui m’est venue est cela :
  • Elle ne sera pas maintenant, car le monde n’est pas prêt à l’accueillir, à l’embrasser. Une forêt ne pousse que sur un terrain fertile. Nous sommes tous le produit de notre environnement. Le terrain n’est pas fertile aujourd’hui, hormis quelques poches, quelques micro parcelles morcelées ici et là, elle ne peut donc pas grandir, et donc pas agir. Mais des gens travaillent la terre pour le futur. Vous par exemple. Nous, vos élèves, chacun à notre niveau, avec nos limitations et nos qualités. Un super Jésus, Mahomet, Buddha, ne ferait à mon sens que de petites vaguelettes aujourd’hui, alors que ces 3 hommes ont changé leur monde, des tsunamis en grande majorité bénéfiques, et donc le nôtre.

Autres choses :

  • Quand cela prendra, les choses iront plus vite. La globalisation, l’interconnexion. Nous avons tous le monde dans notre poche, ou sur notre poignet si nous avons une smartwatch. Ça, comme d’autres choses mais sans doute plus encore, me viennent grâce à votre conférence
  • Elle entrainera une révolution, et oui, en 1er lieu une révolution de l’éducation. A quoi sert l’école aujourd’hui ? A former des citoyens du XX e siècle. Ce siècle-là, comme les précédents, a vu les barbaries innommables et un nombre de morts dépassant l’entendement. Nous avons besoin de former les citoyens du XXII e siècle. Il ne faut pas changer, mais révolutionner. Non pas tout casser pour refaire, mais métamorphoser, changer à la racine. Faire passer l’autre avant soi ? Aimer son ennemi, comme le soleil chauffe sans discrimination ? Se sentir non pas comme une vague unique, distincte, séparée, mais comme faisant partie de l’océan, reliée à l’océan et étant l’océan ?
    Nous en sommes loin !
  • Une dernière parenthèse !
    Je suis parfois peiné, de voir mon jeune enfant de 10 ans dans le système dans lequel il est, car je vois que cela lui fait de la peine (être plein de devoirs et devoir travailler le week-end pour éviter les mauvaises notes ? A 10 ans…).
    La compétition vaut bien plus que la coopération, exactement comme à mon époque.
    Voilà Jaya
    Mon meilleur regard »
    A.C
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Analyse de Jaya

  • *Je sais que vous et Mahes gardez toujours le cap dans cette période difficile…
    Merci d’être là, merci d’être qui vous êtes.

* Nous avons toujours, Mahes et moi-même, pu observer chez cet élève, dès son arrivée au Centre Jaya, des bonnes manières, une élégante politesse, des attentions chaleureuses envers nous, envers les autres élèves et je tiens à l’en remercier vivement ce soir.
Je tiens à remercier également, le plus grand nombre d’entre-vous pour votre solidarité efficace, votre bienveillance relationnelle entre pratiquants, votre discrétion et votre attention à autrui lorsqu’un d’entre-vous est en difficulté ou en peine et qui donne au Centre Jaya, cette ambiance feutrée du respect mutuel et cet aspect rassurant.
Je suis fière et heureuse des qualités humaines des avancés, qualités s’étant développées avec les prises de conscience qu’apporte la pratique régulière, la longue pratique de certains, qu’apporte l’éthique de l’engagement spirituel envers soi-même comme envers ses amis spirituels, envers ses guides. Je remercie la disponibilité des karma yogis avancés toujours prêts à s’occuper des nouveaux arrivés avec grande générosité.
« Aimer, servir, réaliser » est notre adage.
Merci à tous.

  • * Comme demandé, voici mes quelques modestes réflexions, sentiments, perceptions et réponses liée à la méditation et à la question que vous nous avez offerte.
    Tout d’abord, j’ai souri lorsque je vous écoutais donner l’énoncé vendredi, car je me posais, je crois, une question un peu similaire quelques jours auparavant… Sans doute le livre d’A. Desjardins « La paix toujours présente » que j’étais en train de lire y était pour quelque chose

* Lorsqu‘un guide vous pose une problématique, son but est de vous stimuler, voire de vous recentrer sur l’essentiel. Lorsque vous recevez cette problématique posée comme une offrande du guide, vous devenez apte à digérer l’enseignement par votre réactivité réceptive.
Ce que donne le guide est toujours alimenté par sa bienveillance à votre égard.
Ne pas y répondre et faire l’autruche, c’est soit considérer que vous n’êtes pas à la hauteur du défi lancé, vous n’êtes donc bienveillant ni envers vous-même ni envers votre pratique, soit vous considérez que ce défi n’a pas d’intérêt pour vous-même.
Alors que faites-vous là ! Vous êtes là à moitié !
Une élève n’ayant pas été présente lors de la méditation où le défi de réflexion a été lancé a spontanément écrit un texte et me l’a fait parvenir.
Voilà quelqu’un engagé dans sa pratique et je remercie C.A

  • * Comment pouvons-nous nous élever ? Pourquoi sommes-nous si bas ? Que faire ? 

* Voilà les premières questions fondamentales de la quête spirituelle qui impliquent un constat préalable.
Où en suis-je dans mon évolution ? Pourrais-je être plus avancé ? Suis-je satisfait de ma vie, de mon niveau de conscience dans ce monde d’adversités où je me suis construit sur bien des obstacles sans avoir pu éliminer les nouveaux ? Suis-je heureux dans ce monde, y suis-je adapté ? Suis-je capable de m’élever, de progresser ?
Quand nous pensons « élévation », pensons-nous davantage à notre nature psychique qu’à nos réalisations matérielles ?
Éveil rime avec élévation.
Si nous cherchons l’idée d’un prophète, c’est que le constat d’aujourd’hui est amer.
Le chercheur spirituel est celui qui n’a pas trouvé les réponses aux questions profondes de l’existence dans la vie ordinaire. Questions faisant suite à une épreuve douloureuse, à un besoin d’autre chose, à un désir de compréhension de la souffrance.
Ce peut être aussi une quête très ancienne, une sensibilité précoce et naturelle de l’enfance aux mystères du monde et à laquelle les connaissances religieuses ou éducatives n’ont pas répondu.
Nombreuses peuvent être les raisons, un problème de santé grave, l’abandon d’un conjoint, une trahison sociale. Ce peut être simplement la soif de connaissances d’un esprit curieux et en partie déjà éveillé.

Mais revenons un peu sur l’expression « pourquoi sommes-nous si bas ?
Par rapport à ce que l’intelligence et le cœur humains sont en droit d’espérer - oui - pourquoi sommes-nous encore si bas ?
Cela sous-entend que nous sentons une grande marge de progression possible en nous, de bonification, voire d’optimisation de nos capacités.
« Si bas » reste relatif !
Nous avons beaucoup progressé et nous faisons aujourd’hui des choses prodigieuses au regard de là d’où nous venons.
Nous sommes donc « bas » finalement par nos échecs.
Si nous étions davantage en harmonie sociale, relationnelle, où les carcans de la nature humaine auraient été domptés, nous serions beaucoup plus satisfaits de nos conquêtes actuelles. Nous pourrions en jouir en paix et accepter avec sérénité et calme le processus de l’évolution en y mettant un regard tranquille et confiant.
Ce n’est pas le cas !
Le regard de l’homme contemporain est un regard agité, qui regarde vite et partout et ne voit rien.
Nos conquêtes ont un arrière goût de danger, de contradiction, de prix à payer, de sacrifice.
Notre évolution doit-elle se faire au prix du sacrifice de la planète et de la nature, par notre sempiternelle loi du plus fort et du plus riche ?

Nous sommes donc bien en bas et ne savons pas ni où ni comment !

  • * Cette question me parle notamment car je me suis toujours demandé pourquoi l’Homme est capable du pire… Mes parents (j’allais dire mes ancêtres) récents ont vu et vécu des horreurs, mon père, son père, et encore plus les parents de son père (mes arrière-grands-parents donc).
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* Il est ici facile d’imaginer le pire, tel génocide, voire l’holocauste des dernières guerres mondiales par lesquels ses ancêtres sont passés.
Nous n’en avons pas fini avec les génocides et encore aujourd’hui, en très récente actualité, se passent en Afrique Subsaharienne, les prémices d’un potentiel génocide qui pourrait prendre l’ampleur du Rwanda en son temps.
L’homme possède une grande créativité dans le sordide aussi. Il est capable de descendre autant que de monter.
Est-il capable de monter plus haut qu’il ne sait descendre ?
La seule force contraignante à sa descente est bien l’ascension spirituelle faite par les valeurs de respect, de tolérance, de partage, de bienveillance et de protection d’autrui, valeurs opposées aux atrocités possibles.

La luminosité combat la pénombre, l’éveil, l’obscurantisme et l’aveuglement.
Concepts si simples à comprendre et à exprimer, si difficiles à atteindre.

Le paradoxe, par exemple chez les nazis, est qu’ils œuvrèrent au nom d’une certaine vision spirituelle, de l’élévation de la nature humaine, de la quête du Graal, de l’établissement d’une race supérieure, s’appuyant entre autres sur des connaissances ésotériques millénaires, sur l’art, sur leurs expérimentations médicales, spatiales, armées, mettant tout cela au service d’une stratégie géo-politique agressive d’envergure.
Ils se voulaient visionnaires. Mais l’illusion dans ce type de quête basée sur le pouvoir par l’extermination d’autrui fut au-delà du dérapage dramatique des concepts, une catastrophe humanitaire.
Hitler se voyait probablement en prophète pour la nation allemande qui le salua comme tel.
Illusion de tout un peuple !

Oui, cher ami, la nature humaine est capable du pire et n’en a pas encore fait le tour.
Le pire comme le meilleur étant peut être infinis puisque l’univers l’est lui aussi.

  • * Depuis enfant je suis sensible à l’inégalité du monde, à l’injustice et à la souffrance des autres. J’ai travaillé pour Greenpeace quelques temps après mes études… Je travaillerais bien pour Human Right Watch ou Amnesty International...

* Ah voilà un élève actif et engagé ! Je vous rappelle toujours que l’enseignement spirituel et la pratique yoguique ne s’arrêtent pas à des effets de salon, à la belle exécution de vos postures, à la seule mémorisation des mudrā मुद्रा ou telle déclaration métaphysique en sanskrit. La pratique spirituelle doit vous permettre d’expérimenter l’enseignement dans les travaux pratiques de l’existence, chaque jour, dans votre métier, votre famille, vos projets, vos réalisations.
Celui qui fournit de l’énergie et du temps à des organismes qui défendent les droits de l’homme, les droits des plus faibles, qui soutiennent aussi ceux qui aident, sont aussi sur le chemin spirituel.
Ils sont dans le service, dans le karma yoga comme ceux qui nous aident à maintenir ce Centre au niveau où il est.
« Aider ceux qui aident, Servir ceux qui servent ! » comme le disciple sert le guide qui le sert en permanence.

Sommes-nous tous sensibles à cette inégalité du monde ?
Certaines personnes bien conformistes versent une larme devant les informations télévisées de 20h mais ne se lèvent pas pour aller signer un chèque de 5 euros pour médecins sans frontières.
Notre générosité financière ne peut non plus être omniprésente sur tous les fronts.
Souvenez-vous du grand tsunami en Indonésie le 26 décembre 2004. Un violent tremblement de terre au large de Sumatra avait déclenché un tsunami meurtrier de près de 30 mètres de haut et avait fait plus de 220 000 morts. Jamais il n’y avait eu autant de dons spontanés. Plus les images étaient spectaculaires et insoutenables, plus les dons étaient nombreux.
Mais le triste spectacle de la misère humaine et de l’enfance est omniprésent dans ce monde. Elle manque pour certains de « photographies » pour déclencher l’empathie et la générosité.
Les enfants, les jeunes personnes sont-ils plus sensibles à cela ?
Tout est une question de contexte familial et d’éducation. Dans notre société humaine contemporaine, nous développons beaucoup l’égocentrisme et la matérialité, la compétition.
Peut-être nous faudrait-il développer au sein même du système éducatif, un programme de sensibilisation à l’action des ONG et de l’empathie personnelle.
Il existe aussi certains adolescents, parfois nantis, qui se suicident car le monde est trop laid à leurs yeux. J’en ai connu !
Ce sont des satellites de passage dans ce monde ici-bas !

  • *Je n’ai pas réussi l’exercice de vendredi, je crois en partie dû à la fatigue accumulée après une semaine bien particulière… » 
    Je me souviens de vos mots autant que le peut ma mémoire faillible : « les retours en arrière sont normaux et doivent être acceptés
    .

* Et oui ! Nous pouvons ne pas être toujours performant, ni disponible à l’introspection pointue de la conscience qu’implique la pratique profonde de la méditation silencieuse. Les énergies de la vie extérieure et sociale ne sont pas des énergies divines ni subtiles.
Les énergies spirituelles y sont vite entamées.
C’est pour cela que les pratiques poussées de concentrations, de respirations, d’étirements, de maîtrises énergétiques, de réflexions poussées intellectuelles et intuitives, bref, la pratique régulière sous tous ses aspects, est là pour purifier sans cesse, stimuler, maintenir le niveau vibratoire et conscient de votre être dans ce monde fait de systèmes chronophages, énergivores de vos bonnes volontés.
La pratique est un réajustement permanent de vos progressions, une compensation ou réparation de vos déperditions, de vos stagnations, de vos retours en arrière.
C’est pour cela, qu’il faut au chercheur, les qualités d’humilité, de constance, de courage, d’intelligence, de curiosité, d’étude, d’observation, d’écoute, de remise en question, pour ne pas lâcher l’objectif élevé et lumineux qu’il s’est donné.

Savoir voir la lumière dans la pénombre.

L’enseignement n’est pas là pour vous caresser dans le sens du poil et vous affaiblir dans un conformisme de détente permanente et de non effort. C’est tout le contraire. Il est là pour permettre de traverser les obstacles de l’existence et traverser les champs de bataille tel un héros, d’en sortir grandi.

Bien sûr, il nous faut accepter aussi la fatigue, le vieillissement, les responsabilités, les obstacles et avec eux les mauvaises méditations où rien ne se passe car nous sommes trop agité, trop épuisé, trop décentré. Il nous faut aussi savoir prendre soin de soi-même quand cela est urgent, nécessaire, sans tomber dans la procrastination ou le lâcher-prise de Kapha ou ne plus faire que des «  Playa-asana » ou du Nidra

Mais il nous faut savoir aussi ne rien faire.

« Il s’agit d’être activement passif intérieurement et passivement actif extérieurement » déclarait Swami Prajnanpad.

Vous êtes un organisme vivant, fragile et puissant à la fois.
Ne cessez jamais de vous auto-stimuler, de tester vos performances, physiques et intellectuelles. Ne cessez jamais de progresser mais faites-le sans lutte.
Sur le chemin spirituel, tout comme dans le processus de l’éveil de la Kuṇḍalini कुण्डलिनि dans la Suṣumnā सुषुम्ना, il y a des obstacles. Les deux peuvent être comparés et sont parallèles.
La pratique est là pour vous donner les armes de la śakti Ḍākinī डामरी avec son épée Gadā गदा, de la śakti Rākiṇī राकिणी avec sa hachette Paraśu परशु, de la b साकिनी avec son Aṅkuśa अंकुश, l’aiguillon pour contrecarrer, déjouer les obstacles dont les plus grands sont la peur de la mort et l’ignorance.

Les retours en arrière peuvent être aussi, à tout moment, dus à une maladie grave qui vous frappe, à des configurations familiales ou karmiques qui vous freinent, des constellations sociales compliquées, des régressions liées à des cycles cosmiques qui vous échappent.
Rien n’est acquis sur le chemin, rien n’est sûr.
C’est pour cela, que, tant que vous avez une configuration de vie bienveillante qui vous permet de faire cette recherche, c’est une chance, un luxe que la vie vous donne, une occasion pour combattre l’ignorance et la souffrance humaines et surtout les vôtres.

  • *Pour répondre donc, voici ce qui m’est venu, autant que je peux le repenser et l’écrire :
    Le prophète futur, je dirais la prophète, car tout en étant humaine comme les autres, elle sera différente. Elle donne, elle nourrit, elle soigne, à l’infini. Plus qu’un homme ne pourrait le faire

* Ici l’élève démystifie le cliché d’un prophète masculin comme l’ont fait quelques autres élèves dans leurs réponses. Il anticipe que ce prophète pourrait se conjuguer au féminin. Au vu de la tendance aujourd’hui à faire sauter la classification habituelle des genres et ce, entre autres, par l’écriture inclusive, j’aurais dû peut être dans l’intitulé, préciser davantage cette possibilité, cela étant implicite à mes yeux.
Allons plus loin, le prophète pourrait-il être androgyne, voire non genré car asexué ?
Tout est possible !

L’élève ici est un homme qui reconnaît dans le principe féminin une aptitude plus ample à soigner.
Dans le Pañcavaktra पञ्चवक्त्र, Vāmana Śiva वामन शिव la forme la plus féminine de Śiva est le soigneur par excellence. Sous la gouvernance du Tatva तत्व Āpas आपस् et la direction du Nord Ouest, pour autant, il n’est pas encore l’androgyne Ardhanārīśvara अर्धनारीश्वर.

Les premières qualités du prophète seraient donc ici de réparer, de soigner, de nourrir, de protéger.
Cela est cohérent avec la démarche humanitaire de l’élève.
Cela renvoie d’une certaine façon aux miracles d’un Jésus multipliant les pains et rendant la vue aux aveugles, ces besoins n’ayant peut être pas changés pour les défavorisés aujourd’hui.
Surtout, ce prophète détiendrait des pouvoirs surnaturels permettant les soins à l’infini, ce que l’on appelle les siddhi सिद्धि en yoga, que l’on reconnaît à Jésus Christ.
Ce prophète appartiendrait à un règne supérieur où ces facultés-là sont disponibles ou serait un extra-terrestre, un être apte à puiser à la source infinie et généreuse de l’univers pour abreuver les humains.
Ou bien, il apporterait avec lui un savoir technologique, scientifique, quantique, génétique ou autre permettant de régler la faim et l’oxydation cellulaire auxquelles nous sommes assujettis afin que nous nous en aguerrissions définitivement.

  • *Bien sûr, c’est une évidence, avec toutes les qualités, d’une manière, d’une profondeur et d’une largeur extra-ordinaires. A l’image d’un Léonardo Da Vinci au talent créatif, intuitif, artistique, visionnaire. Des qualités humaines, toutes celles que le Yoga nous apprend.

* Certes, ici la qualité de générosité est de mise.
Est-ce là finalement une qualité qui ne pourrait être qu’humaine ?
La nature est-elle généreuse ?
Elle nous donne des fruits pour se substanter mais elle nous fait cuire à petit feu et nous mène à la mort.
Elle nous fait naitre pour nous faire mourir.
Cette remarque simpliste ne relève pas de la conception spirituelle de la nature bien sûr.
Quant au cosmos, aux dimensions et mystères vertigineux, il semble tout aussi généreux qu’il peut nous apparaître indifférent et anéantissant.

Pour l’élève, Il faudrait donc à ce prophète des qualités extra-ordinaires, mais de préférence des qualités humaines amplifiées.
Humaines pour en facilité la compréhension par le plus grand nombre.
Je ne sais si Léonard de Vinci était un gentil !
Il se disputait avec un Michel-ange et tous les coups étaient permis pour privilégier son œuvre au détriment de celle de son concurrent. Mais il fut un génie visionnaire, inventif, inépuisable, une vraie source de productions futuristes dont nous bénéficions encore aujourd’hui.
Je ne sais si les qualités de De Vinci étaient celles du yoga ?
Le point commun de ses qualités avec le Yoga, c’est que les pratiques avancées de cette science rendent le pratiquant plus intelligent, développe chez lui une intuition supérieure à la moyenne, une connaissance visionnaire, une créativité permanente, une sensibilité à la quête du beau, du subtil, ainsi qu’une réactivité constante dans le service et la générosité.

Oui, ce sont là les qualités du yoga, méconnues du grand public.
C’est l’occasion, pour chacun de vous, de vous interroger.
Où en est votre pratique à ce niveau-là ?

  • *Une parenthèse cosmique trouvée sur le web :
    La terre est un grain de sable,
    La lune une poussière, à 1,5 cm du grain de sable (soit la largeur d’un ongle)
    Le soleil une boule de billard, à 6 mètres du grain de sable
    En réalité, une moyenne de distance de 150 millions de kms.
    Un peu plus de 8 minutes pour que la lumière aille du soleil à la terre (à un peu moins de 300 000 km/s…)
    Pluton, planète naine (autrefois connue comme la neuvième planète du Système solaire), est à 232 mètres
     Pluton fait partie de la ceinture de Kuiper, zone du Système solaire s’étendant au-delà de l’orbite de Neptune, dont on n’a pu réellement prouvé l’existence qu’en 1992 (une hypothèse avait déjà été formulée en 1930).
    Notre plus proche étoile, Proxima Centauri, se situe environ à 1572 km de notre système solaire, soit la distance Paris - Ceuta…
    - En réalité, à 4.24 années lumière...
    Ainsi, par comparaison, si les qualités « normales » de l’homme seraient illustrées par la distance de la terre à la lune, celles de la prophète seraient illustrées par celle de la terre à la 1ère étoile.
2

* Cette analogie est là pour déclencher une prise de conscience en termes de relativité de nos importances. Notre élève serait-il un pédagogue ?
Sans revenir sur l’explicite évident de l’analogie, cela a le mérite de poser cette distanciation entre les capacités ordinaires humaines et les capacités relativement éloignées d’un potentiel prophète.
L’objectif, donner un ordre de grandeur. Cet ordre de grandeur semble s’inscrire sur une dimension linéaire spatio-temporelle classique sur laquelle nous pourrions avancer, pour un jour atteindre un stade plus élevé et plus haut ou plus lointain.
N’y-a-t-il pas dans cette vision-là, le propre de la limitation spatio-temporelle ordinaire et humaine ?
La science quantique propose aujourd’hui des conceptions plus complexes et déroutantes telles des sauts à des niveaux proches, mais plus élevés énergétiquement et permettant des actions plus conscientes.
Nous en sommes aujourd’hui à considérer que nos expérimentations dans des univers parallèles potentiels où l’élasticité relative de l’espace-temps échappent à la vision classique, Galiléenne, Newtonnienne, etc .
En revanche, le yoga a toujours proposé, par le processus de la transcendance, ces sauts quantiques en affirmant qu’ils pouvaient être faits dans l’ici et le maintenant et dans une corporalité supraconsciente.
Il l’affirmait bien avant l’existence du mot quantique lui-même.

  • * Ce prophète a des compétences de niveau aussi extra-ordinaires dans d’autres dimensions. Le charisme. La capacité à fédérer, à entrainer. Mais aussi une hybridation de disciplines chacune d’elles étant très avancée : scientifique, intellectuelle, relationnelle, politique et bien sûr spirituelle.

* Les capacités ici décrites sont celles des chefs en général, capacité d’entraîner, de fédérer. Elles existent déjà chez les dirigeants de ce monde mais n’évitent en rien les écueils de leur politique.
Quelles capacités non humaines faudrait-il au prophète pour corriger les situations conflictuelles mondiales ?
Pouvons-nous les concevoir ou devons-nous les considérer comme incontournables dans des futurs paradigmes ?
Bien sûr, nous évoluons vers de nouveaux paradigmes à partir d’outils imparfaits que nous maitrisons plus ou moins déjà.
Une hybridation de disciplines avancées donnerait de nouvelles disciplines.
Elles apparaissent déjà de plus en plus par le biais des nouvelles technologies, des nanosciences aux découvertes par Hubble des exoplanètes, des neurosciences et de la biorobotique aux microprocesseurs quantiques, etc.

L’hybridation est par définition le croisement entre deux variétés d’une même espèce.
Est-ce qu’une nouvelle politique dans laquelle les érudits, les artistes, les philosophes, les scientifiques et les sages seraient plus impliqués que les industriels et les stratégies de l’armement, changerait les enjeux ?
Nous aimerions bien le croire mais pour la sécurité de nos pays, cela nécessiterait que ces changements se fassent de façon simultanée pour tous les pays à l’échelle planétaire. Au vu de l’inégalité des développements des pays et de leurs dynamiques, c’est mal parti.
Là encore, cette hybridation devrait en effet proposer des concepts extraordinairement nouveaux, aptes à changer rapidement la conscience des individus et leur permettre d’accéder en temps réel aux changements radicaux et positifs des fonctionnements humains.
Les hommes sont-ils prêts à créer cela ?

Autrement dit, là encore, quelles capacités non humaines faudrait-il au prophète ?

En revanche, il est évident, en ce qui concerne l’hybridation, que le yoga mutera lui aussi.
Il restera puriste, authentique, sa tradition millénaire savamment protégée par les amoureux de la transcendance naturelle en feront une pratique rare et précieuse.
Mais il mutera aussi.
Cela a déjà commencé au XX°s par les nouveaux courants du yoga, (Bikram, Asthanga, Vinasya, etc.).
Depuis deux décennies, au XXI°s, cela s’est accéléré par les nombreuses formes hybrides du yoga, tel le pilate et d’autres formes parfois déjantées (apéro yoga, paddle yoga, yoga des chèvres, métal yoga, etc.).

Il est donc évident qu’une science hybride changera le yoga en une nouvelle science du corps et de l’esprit et puisant ses racines en lui.

Je vous l’ai déjà dit, des professeurs hologrammes ne vieillissant plus, aux postures parfaites, enseigneront bientôt dans des centres de yoga virtuels et féeriques. Nous aurons peut-être un jour des sages parfaits numériques, des robots gurus, libérés des traits de la faiblesse émotionnelle humaine et déversant les textes sacrés et les grands concepts spirituels enfouis dans leur mémoire électronique infinie.

Mais, ce qui fait la force d’un sage, en vérité, c’est qu’il est avant tout humain. Sa réelle sagesse vient de sa traversée dans le vivant, des imperfections du vivant.

  • *Elle aura de grandes responsabilités mais son mouvement partira tout de suite du bas, des racines et non des branches...

* L’image est ici celle de l’arbre de vie symbolisant la force de vie et ses origines, l’importance des racines et le développement de la vie.
Dans toutes les traditions, celles de l’Egypte aux traditions Arabes en passant par les traditions Nordiques, celles de la Chine, du Tibet, celles des autres continents d’Afrique et d’Amérique du sud, l’arbre de vie représente les cycles cosmiques de la vie, avec ses fruits, ses feuilles, ses racines, ses saisons. Mais il est aussi par analogie, assimilé à l’être humain dans son intégration dans la nature et faisant partie d’elle, ses racines illustrant le propre enracinement de l’homme, sa stabilité et les feuilles, l’esprit de l’homme et son élévation vers le ciel et les plans subtils.

Pour le pratiquant, plus encore, l’arbre illustre l’art de relier le bas et le haut, de faire monter la sève (Kuṇḍalinī) कुण्डलिनी vers le cerveau afin de se connecter aux plans divins et supérieurs, ceux du ciel.
La science spirituelle dans son ensemble et fondamentalement le yoga sont ontologiques. Ils s’attachent à la science de l’Être.
L’arbre est le refuge, l’abri, le dôme pour l’enseignement du sage, le discours d’un Buddha, la pratique solitaire d’un yogi ou d’un ermite.
Il est le Kalpataru कल्पतरु dans le Yantra यन्त्र complexe d’Anāhata अनाहत, l’arbre de la réalisation des désirs sous condition d’une parfaite maitrise de Manas मनस्, le mental.

Dans l’hindouisme, il est appelé aussi Aśvattha अश्वत्थ. Apparenté au figuier, c’est un arbre inversé, dont les racines sont dans le ciel et les branches s’enfoncent sous la terre.
Dans la Bhagavadgītā भगवद्गीता, extraits du chant XV
Le ṛṣi ऋषि écrit ;
C’est un arbre à l’envers, ses racines vers le ciel, ses branches vers la terre.
Ses feuilles sont les chants des Veda वेद
C’est un arbre cosmique, le symbole du monde.
Les guṇa गुण nourrissent ces branches qui se ramifient vers le haut et le bas.
Les objets des sens sont ces bourgeons.
Ces racines sont les actions du monde humain.
D’ici bas les hommes ne peuvent percevoir son immensité, ni sa fin, ni son origine.
Cherche l’être originel, Puruṣa पुरुष, d’où l’univers entier découle.

Cette notion de ni haut ni bas, nous la retrouvons dans la symbolique du liṅgaṃ लिङ्गं symbolisant l’infinitude du principe de Śiva शिव, principe de la supraconscience, dont ni Brahma ब्रह्म, le créateur ne connaît le début, ni Viṣṇu विष्णु, le préservateur ne connaît la fin.

  • *de gens « normaux », initiés par elle et ses disciples, et les disciples de ses disciples.

* Nous retrouvons ici, le principe évoqué dans le texte précédent de la dernière fois. La ou Le prophète délègue par le biais de ses disciples, le pouvoir d’éclairer telle une onde de choc plus ou moins douce et lente.
Cela sous-entend pour l’élève qu’il y a passation d’un pouvoir d’initiation du prophète aux disciples, un darśana दर्शन dont nous avons longuement parlé lors de la dernière analyse.
Sans aller jusque-là, chacun par votre pratique êtes un exemple pour votre famille, vos amis. Votre seul travail : être cohérent entre vos actes, vos paroles et votre éthique spirituelle si vous voulez que cet exemple soit effectif pour un plus grand nombre. Servir, aimer, aplanir, protéger, éveiller, soigner sont les actions à mener quotidiennement.
L’impact alors se fait de façon douce sur autrui. C’est ainsi qu’au sein d’une même famille, il suffit parfois d’un seul chercheur spirituel pour changer les mentalités et adoucir les relations, voire modifier l’avenir de cette famille.

  • * Pas d’attachement ou de lien religieux clairement identifié à une tradition. Une hybridation également. Mais comme vous le disiez, spirituel et non religieux. La religion est comme nous capable du pire comme du meilleur, l’omnipotentialité… Elle a été salie, même récemment : Argentine, Rwanda, Birmanie (en 2021 je crois). Le prophète devra être détaché de la dimension religieuse. Les réponses d’hier, religieuses, ne sont plus adaptées au nouveau monde. Comme les défenses immunitaires et la technologie des peuples des Amériques n’étaient plus adaptées à la réalité du temps des conquistadors et des colons. Le prophète sera donc spirituel et non religieux. Mais il aura des racines dans la religion dans les religions. Car la voie est universelle et traverse l’espace et le temps.

* Oui !
L’homme doit se rallier à une tradition universelle. Tout en gardant ses spécificités religieuses ou non, il doit pouvoir accéder à une tradition commune à tous, sans référence aucune aux religions.
C’est cela son saut quantique.
Passer de son Dieu particulier au plan cosmique sans forme et sans nom, Universel.
Passer de la vénération antropomorphique ou « totemisée » à la compréhension métaphysique universelle qui transcende tous les attributs et leurs différences.
Cela sous entendrait un saut quantique intellect pour un plus grand nombre !
Autrement dit, l’être humain aujourd’hui n’est pas encore assez intelligent !

  • * Le prophète sera donc spirituel et non religieux. Mais il aura des racines dans la religion, dans les religions. Car la voie est universelle et traverse l’espace et le temps. 

* Phrase surprenante en vérité et qui semble contradictoire.
Que semble vouloir dire l’élève ?
Il dit en fait que la spiritualité s’est affranchie du dogmatisme religieux tout en s’abreuvant à l’éthique des fondamentaux bienveillants que l’on trouve parfois dans les religions.
Il est en effet important que ce nouveau prophète n’apporte pas une nouvelle religion avec son lot de doctrines.
Une nouvelle religion ne servirait à rien !
Nous en avons d’ailleurs tant de nouvelles dans bien des domaines, qui avancent masquées sous couvert de modes, d’air du temps, à commencer par ces nouvelles doctrines politiques qui vont du révisionnisme au nouvel indigénisme, de l’évolutionnisme de Darwin au "créationnisme", sans nommer toutes les autres dans bien des secteurs des comportements et de la pensée humaine, tels les nouveaux langages, les modes vestimentaires et sexuelles.

Tout est possible, ne l’oublions pas !
Le XXI° s en est la vitrine.
Nous n’avons le choix que de recevoir ce qui est nouveau, mais nous ne sommes pas obligés d’adhérer, d’acheter, ni de prendre pour argent comptant au seul argument que c’est nouveau.
Restons l’observateur tranquille.

Laissons le monde danser sur la piste et parfois faire le singe.
Toutefois, ne détournons pas le regard afin d’apprendre à identifier les nouvelles danses ou les nouveaux pas sans pour autant les danser nous-même. Savoir qu’ils existent permet de tolérer, de comprendre, d’accueillir, d’inclure tout en gardant le discernement afin de se positionner soit pacifiquement en connaissance de cause, soit être prêt à agir et défendre avec ardeur, s’il y avait action urgente à prendre.
Si vous faites l’autruche sur le monde d’aujourd’hui, vous allez recevoir un coup sur la tête sans l’avoir vu venir en termes de vos conceptions de droits, de devoirs, d’acquis, de biens, de sécurité, de communication et de gestion administrative de votre vie sociale, car tout cela va être bouleversé et très rapidement.

  • * Sera-t-elle connue ? Pas forcément. Elle sera je crois, dans l’ombre, et ses « grands » alliés seront dans la lumière. Mais elle n’obéira pas par cupidité et égoïsme comme le font aujourd’hui les dirigeants du monde.
    Les réels maitres du monde ne sont pas forcément connus du grand public, de vous, de moi, et pourtant ce sont eux qui dirigent, qui tirent les ficelles.
    Pas seuls bien sûr, mais eux quand même. Le patron du patron de l’ONU, qui est-ce ? Le président US ? Mais si tel est le cas, qui est son patron à lui ?

* Y-a-t-il un pilote dans l’avion Terre ?
Combien d’humains sont assis du côté des forces du bien et combien de l’autre ?
Voila un sondage impossible à faire !

Alors oui, les grands décideurs ne sont pas forcément les plus médiatiques, bien qu’aujourd’hui, les chefs d’états et les richissimes industriels aiment faire la vedette.
Sans rentrer dans une théorie complotiste qui validerait un pouvoir suprême mondial, occulte et supérieur à celui apparent, nous savons bien qu’il y a des organismes internationaux richissimes, des banques, des holding, des marchés parallèles tels ceux de la drogue et du sexe, certains darknets, qui tirent de grandes ficelles.
Les réseaux sont devenus incontournables à notre société humaine, ne serait ce que pour vendre, acheter ou vous faire connaître en tant qu’entreprise.
Ici, l’élève va à contre-courant et pense que le ou la prophète ne sera pas connue ouvertement, qu’il ou elle ne sera pas dans la lumière.
C’est une idée forte qui montre combien la notion moderne d’être dans la lumière peut être dangereuse pour l’intégrité de celui qui s’y expose.
Alors que les messies, les prophètes ont toujours été représentés dans des auras lumineuses, portés, amenés par des halos, le contemporain qu’est mon élève pense qu‘au contraire, cela ne peut marcher.
C’est cohérent avec ce qu’il dit précédemment : les réponses d’hier, religieuses ne sont adaptées au nouveau monde. Je rajouterai, de nombreuses réponses dans bien des domaines (morale, médicales, etc.) ne sont plus adaptées.
Cela veut-il dire qu’aujourd’hui, le réel pouvoir doit avancer masqué ?
L’originalité de son discours est qu’il met les alliés du prophète quant à eux dans la lumière, pareils à des antennes d’une source préservée, protégée.

  • * Les prophètes d’hier étaient devant, suivis par leurs disciples. Demain, ce sera l’inverse. Les disciples, leaders clés seront à l’avant et mettront sans cesse d’autres personnes en avant pour que le cycle ne s’interrompe jamais et grandisse sans cesse. Comme l’univers en expansion infinie.

*La scénographie est parlante.
Nous devons faire ici un éclaircissement.
Dans le Christianisme, le prophète est Saint-Jean Baptiste, homme de Dieu. Il annonce la prophétie de la venue du sauveur, le fils de dieu, Jésus. Jesus est un messie.
Dans l’Islam, Mahomet, chef religieux est considéré comme le prophète majeur qui scella la révélation monothéique faite à Abraham. Il enseigna à ses premiers compagnons les versets du Coran, qu’il présentait comme la parole même de Dieu (Allah en arabe), transmise à lui par l’archange Gabriel.

Le prophète est celui qui annonce une prophétie, la venue d’un évènement divin majeur.
Pour notre élève, le prophète n’apparait jamais et ce sont les disciples qui le devancent.
Il pourrait y avoir confusion ! Sont-ce les disciples du prophète ou du principe divin que ce dernier annonce ?
En tous cas, si le prophète n’apparait jamais, c’est qu’il pourrait être virtuel.

  • * Une parenthèse à ce sujet
    There’s a famous legend about the origin of chess that goes like this. When the inventor of the game showed it to the emperor of India, the emperor was so impressed by the new game, that he said to the man : "Name your reward !"
    The man responded,
    "Oh emperor, my wishes are simple. I only wish for this. Give me one grain of rice for the first square of the chessboard, two grains for the next square, four for the next, eight for the next and so on for all 64 squares, with each square having double the number of grains as the square before."
    The emperor agreed, amazed that the man had asked for such a small reward - or so he thought. After a week, his treasurer came back and informed him that the reward would add up to an astronomical sum, far greater than all the rice that could conceivably be produced in many many centuries !
  • Traduction :
    Voici une célèbre légende sur l’origine des échecs. Lorsque l’inventeur ou l’inventrice du jeu montra à l’empereur des Indes, l’empereur fut tellement impressionné par le nouveau jeu, qu’il dit à ce dernier : " Nommez votre récompense ! "
    La réponse fut ;
    "Oh empereur, mes souhaits sont simples. Je ne souhaite que cela. Donnez-moi un grain de riz pour le premier carré de l’échiquier, deux grains pour le prochain carré, quatre pour le suivant, huit pour le suivant et ainsi de suite pour tous les 64 carrés, chaque carré ayant le double du nombre de grains que le carré précédent."
    L’empereur accepta, stupéfait que la demande faite soit une si petite récompense - du moins c’est ce qu’il pensait. Au bout d’une semaine, son trésorier revint et l’informa que la récompense s’élèverait à une somme astronomique, bien supérieure à tout le riz qui aurait pu être produit en de nombreux siècles !
  • J’ai parfois utilisé en formation cette histoire pour « donner à réfléchir ». Elle montre entre autre la puissance de la « viralité » d’une idée. Si chaque personne en parle à 2 autres… On arrive assez rapidement au trillion.

* La viralité que permet les réseaux sociaux serait un outil puissant de communication pour le nouveau prophète, mais les préoccupations du plus grand nombre sur ces réseaux-là relèvent avant tout de leur nombre de followers.
Pensez-vous que les utilisateurs du web soient en attente urgente d’une idée salutaire pour le monde ? Ne sont-ils pas plutôt préoccupés par une émoticône supplémentaire, style pouce levé ou clap de mains sur leur blog pour leur dernier écart de jambes sur un vélo ou leur dernier lifting de bouche.
Il faudrait donc au prophète trouver la pensée virale qui telle un darśana, éveillerait les consciences via les réseaux sociaux !
Le constat le plus souvent observé, c’est que la viralité numérique véhicule la bêtise et touche assurément beaucoup de monde.
Le génie pourrait-il se corrompre à cela ?

  • * Elle aura aussi des origines dans les peuples originels. Car ils ont une sagesse, une perspective, une vision, que nous avons perdues ou qui se sont endormies dans les profondeurs de nos êtres. Et pas qu’en termes de lien à la nature, mais aussi de lien entre les hommes avec l’Univers.

* L’idée est intéressante.
Soit ce prophète qui arrive est un alien, anciennement humain qui a muté et dont les connaissances anciennes lui ont permis de voyager au-delà de l’espace-temps Terrien.
Soit c’est un alien déjà venu sur terre et il y a fort longtemps, non humain, qui revient mais qui connaît parfaitement les anciennes traditions avec lesquelles il a déjà interagi.
Soit, il ou elle serait la réincarnation d’un sage venu du passé.
Soit, un ṛṣi ऋषि en transe d’il y a quelques milliers d’années et qui fait un saut quantique dans le futur, notre présent d’aujourd’hui, pour nous apporter la bonne parole ou nous rappeler à l’ordre.
Même si tout cela semble prendre une tournure fantastique ou sulfureuse, nous ne pouvons rien écarter.
Soit, il est un phénomène de manifestation inconnue que nous ne pouvons ni concevoir ni anticiper.

Tout est possible !

3

L’homme primordial des peuples originels possédait une relation privilégiée avec la nature, en connaissait les lois et les limites, maitriser l’art de la chasse, de la pêche, de la cueillette, connaissait le pouvoir des plantes, établissait des concepts d’habitat selon son environnement et jouait avec les éléments (vents, orages, feu, terre, pluie, air, etc.).
Citation :
« Certaines tribus encore aujourd’hui en sont les vestiges. En Amazonie, au Pérou, ou sur des îles au milieu des océans, des peuples vivent en autarcie et perpétuent leurs coutumes ancestrales. Ils se protègent aussi de l’extérieur qui représente une menace.
A l’heure d’Internet et de la mondialisation, il reste encore des peuples isolés, « qui n’ont aucun contact pacifique avec la société majoritaire », comme le définit Fiore Longo, directrice de la branche française de Survival International. Née en 1969 à Londres, cette association se bat pour défendre les droits des peuples autochtones, et notamment de la centaine de tribus vivant complètement à l’écart des civilisations modernes, en grande partie au cœur de l’Amazonie. Soit une dizaine de milliers de personnes tout au plus, pour la majorité des chasseurs-cueilleurs.
Aujourd’hui encore, des chasseurs visent des hélicoptères avec leurs flèches.
La plupart sont les survivants ou les descendants des survivants d’actes génocidaires commis dans le passé, explique Fiore Longo. C’est le cas des Cinta Larga, qui ont été victimes des entreprises brésiliennes exploitant le caoutchouc entre les années 1920 et 1960. Ils refusent aujourd’hui tout contact avec le monde extérieur tant les violences, les massacres et les épidémies, dont leur groupe a été victime, sont ancrés dans leur mémoire collective. »
N’ayant pas développé de défenses immunitaires contre des maladies comme la grippe ou la varicelle qui, si elles sont bénignes pour nous, peuvent les décimer, ces micro-sociétés sont aussi menacées par les chercheurs d’or, les éleveurs de bétail ou les exploitants de bois qui volent leurs terres. Sans oublier les missionnaires de toutes obédiences qui, comme John Allen Chau, ont cherché et cherchent encore à les convertir, parfois de force.
Des Sentinelles des îles Andaman aux Yalis de Nouvelle-Guinée en passant par les Mashco Piro du Pérou et les Indiens du Brésil, petit tour du monde de ces tribus qui n’aspirent qu’à une chose : la paix ».

Article écrit par Julien Solonel le 30 mars 2019 à 09h20) Le Parisien

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Ils n’aspirent qu’à la paix ! Mais le monde contemporain n’en est pas le porte parole.

Que veut donc dire l’élève ?
Que nous faudrait-il garder des peuples originels ? Les savoirs et sagesses d’avant les guerres tribales ?
La guerre a toujours existé, d’un village à un autre, d’une tribu à une autre.
La sagesse y semble parfois étroitement liée. Les héros guerriers élevés le sont parfois au statut de sage dans certaines traditions (Arjuna, le noble archer Indien, Athéna, la sagesse guerrièree,‬ les Saints guerriers du Moyen-Age, etc. ).
La guerre est le propre de l’homme.

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Il serait difficile à l’homme contemporain de survivre dans les mêmes conditions de ces peuples autochtones et reclus.
Nous avons perdu leurs fondamentaux parce que nous avons évolué et nous en avons mis d’autres à la place.
Bien impossible serait pour un Amazonien de faire aujourd’hui son site internet ou de se faire livrer la pizza du coin !
Ce n’est pas l’exemple le plus noble de nos activités contemporaines que je choisis là dans le but de relativiser l’importance de nos activités. Mais je vais affiner et dire : bien difficile serait à cet Amazonien d’acheter en ligne, une place pour allez apprécier les "Noces de Figaro" de Mozart au Métropolitan Opéra à New-york et un billet d’avion pour y aller en vivant à Rome.

Le trait commun que nous avons avec les hommes primordiaux, c’est que nous regardons toujours l’infini du ciel avec étonnement.

  • *ou qui se sont endormies dans les profondeurs de nos êtres

* Toute pratique méditative, contemplative, d’union avec la nature ou avec ce qui reste en elle de naturel, vous relie à cette énergie cosmique, identique à celle des anciens. Nous pouvons sentir dans les expériences profondes intuitives méditatives, ces énergies subtiles, cette conscience infinie et éternelle, immuable, qui caressa l’esprit et la tête des anciens sages et se trouve toujours-là au dessus des nôtres.
Prāṇāhūti प्राणाहूति, la bénédiction du divin par le Prāṇa.
Vous pouvez sentir dans vos méditations, dans votre cœur profond, l’Ātman आत्मन् immuable par lequel vous pouvez remonter le long périple de vos ainés, de vos appartenances. L’esprit et le cœur purifiés des toxicités mondaines, alignés, l’intuition aiguisée, vous pouvez relier l’infiniment grand à l’infiniment petit, le passé au futur. Toutes mes conférences et exercices méditatifs sur le temps et les sauts quantiques de cette année ont pu vous permettre de toucher à cela.

Nous sommes reliés à l’énergie des anciens par la magie du génome et des mémoires profondes.
La pratique yogique et méditative, de nature transcendantale sait ouvrir les portes du temps et de la supra-conscience. Ce n’est pas de la science-fiction, ni un point de vue contemporain.
Cela fait des milliers d’années qu’elle le fait avec les outils du réel.
Ce que j’avance là ne relève pas de la spéculation intellectuelle mais de mon expérience directe et de celles des pratiquants avancés, voire de certains de mes élèves.

  • *Elle ne sera pas maintenant, car le monde n’est pas prêt à l’accueillir, à l’embrasser. Une forêt ne pousse que sur un terrain fertile. Nous sommes tous le produit de notre environnement. Le terrain n’est pas fertile aujourd’hui, hormis quelques poches, quelques micro parcelles morcelées ici et là. Elle ne peut donc pas grandir, et donc pas agir. Mais des gens travaillent la terre pour le futur. Vous par exemple. Nous, vos élèves, chacun à notre niveau, avec nos limitations et nos qualités. Un super Jésus, Mahomet, Buddha, ne ferait à mon sens que de petites vaguelettes aujourd’hui, alors que ces 3 hommes ont changé leur monde, des tsunamis en grande majorité bénéfiques, et donc le nôtre.

* Et pourtant, c’est maintenant que nous en aurions besoin !
En revanche, nous avons plus qu’il n’en faut d’élus politiques qui nous rabâchent la nécessité de programmes sociétaux radicaux ou autres pour affronter le monde de demain.
Rien de bien « renversant » pour ne pas dire « révolutionnaire » !

Serions-nous si inefficaces spirituellement pour être si absents du discours majoritaire ?
Nous ne sommes pas prêts à quoi ? A l’amour du prochain, à aimer, être aimé, au renoncement de nos biens, de notre consommation, de nos avancées technologiques ?

Oui, pratiquer le yoga ne se réduit pas à se tourner vers le passé pour préserver ce savoir sacré millénaire mais aussi agir dans le présent et anticiper le futur.
La vision yoguique sert aussi à cela.
Oui, nous œuvrons patiemment, vous et nous par notre pratique, à nous hisser à un niveau de réflexion, de conscience et d’actions qui ne font pas de nous des "bobos en mal d’exotismes perchés sur l’ego de leur pratique".
Nous sommes bien plus précieux que cela mais le monde n’en a connaissance.

  • * Quand cela prendra, les choses iront plus vite. La globalisation, l’interconnexion. Nous avons tous le monde dans notre poche, ou sur notre poignet si nous avons une smartwatch. Ça, comme d’autres choses mais sans doute plus encore, me viennent grâce à votre conférence.

* Je dis toujours aux débutants que dans la pratique yoguique, il y a un temps nécessaire à la maturation pour que la « mayonnaise » prenne.
Il y a un moment particulier, un déclic où vous passez de l’aspirant assoiffé mais non établi à celui du chercheur qui a enfin compris pourquoi il est là, sur ce chemin, pourquoi il est à mes côtés.
Cet instant privilégié intervient lorsque l’enseignement a résonné en vous, qu’il vous a ému, que la pratique a donné des résultats quantifiables en vous, en termes de santé physique, intellectuelle, énergétique, spirituelle. Parfois, les débutants ratent le coche et repartent comme ils sont venus.
Leur chemin doit se faire ailleurs, autrement.
Il peut aussi ne pas se faire du tout.
Il est aisé d’être aspiré par l’inertie spirituelle dans ce monde-là. Alors l’envie de s’élever se fera dans une prochaine vie ...

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Tout est possible !

  • *Quand cela prendra, les choses iront plus vite,

*Oui, pour qu’un prophète ou autre chose de radical ou de révolutionnaire se manifeste et mette au pied du mur ce monde et ses contradictions, il faudra qu’il y ait un terreau fertile pour le faire prendre, un réceptacle pour l’accueillir, une énergie pour l’animer, une conscience pour en faire l’écho.

  • *La globalisation, l’interconnexion..

*Celle des coeurs, des âmes ?
Si les coeurs pouvaient se connecter à grande échelle spontanément !

Les outils de connexion connectent tout aujourd’hui, sauf cela.
Oui, certains trouvent leur chéri en ligne. Là encore, il y a beaucoup de mayonnaise ratée.
La véritable connexion serait celle des âmes humaines.
Métaphysiquement, les sages nous l’affirment depuis des milliers d’années.
Non seulement, elles sont reliées entre elles mais sont reliées à l’absolu immuable et infini.
La religion a compris cela par la prière fédératrice, commune, par l’aspiration au ciel et à la vie éternelle.
Mais les rites et doctrines sont des filtres relatifs parfois obscurcissants.
La véritable connexion directe des âmes humaines les faisant toucher du doigt instantanément la dimension divine ou cosmique, le mystère de l’existence changerait la donne.
Car finalement, les hommes ont, au fond d’eux, le sentiment que leur âme est solitaire dans un univers vide et intersidéral où elle cherche, cherche et cherche encore à se faire comprendre par leurs illusoires tentatives.

  • *Elle entrainera une révolution, en 1er lieu une révolution de l’éducation. A quoi sert l’école aujourd’hui ? A former des citoyens du XX e siècle. Ce siècle-là, comme les précédents, a vu les barbaries innommables et un nombre de morts dépassant l’entendement.
    Nous avons besoin de former les citoyens du XXII e siècle. Il ne faut pas changer, mais révolutionner. Non pas tout casser pour refaire, mais métamorphoser, changer à la racine. Faire passer l’autre avant soi ? Aimer son ennemi, comme le soleil chauffe sans discrimination ? Se sentir non pas comme une vague unique, distincte, séparée, mais comme faisant partie de l’océan, reliée à l’océan et étant l’océan ? Nous en sommes loin.

* Oui, Révolution mais pacifiste, car le mot en lui-même a souvent une connotation sanguinaire.
Oui, nous ne sommes qu’au début du XXI° qu’il nous faut déjà penser à ce que sera le monde du siècle prochain, si nous y arrivons !
Quant à l’éducation, elle peine en effet à s’actualiser en temps réel pédagogiquement tant les innovations technologiques varient vite. Nos enseignants vieillissants en ont souvent fait les frais ces dernières décennies.
Ceux qui ont travaillé à la nouvelle réforme pédagogique en France ont eu fort à faire en remettant en question leurs méthodes acquises parfois depuis plusieurs décennies. Ce fut une réforme violente pour certains.
Mais pour anticiper le XXII° siècle, il nous faut devenir vite visionnaire et consacrer tout notre temps à la compréhension des prémices novatoires, or nous avons tant à faire déjà pour la suite de ce siècle.

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  • *Faire passer l’autre avant soi ? Aimer son ennemi, comme le soleil chauffe sans discrimination ? Se sentir non pas comme une vague unique, distincte, séparée, mais comme faisant partie de l’océan, reliée à l’océan et étant l’océan.

* Merci pour ces phrases généreuses, même si elles ne sont que des questions car elles font du bien et sont la preuve que l’enseignement est compris. Que le terreau de l’élève est celui d’un être sensible, non égoïste, généreux sur lequel de grandes fleurs spirituelles pourront croître.
Dans ma conférence « Je suis l’Océan » voir conf, j’y parle de l’éveil spirituel qui ne peut se faire que par la compréhension et la réalisation du principe vedantique suivant.

D’un point de vue védantique, on considère qu’il y a dans la nature humaine et individuelle, deux types de conscience. La conscience subjective et la conscience objective.
La conscience objective est en nous la dimension absolue de la conscience.
La conscience subjective est une conscience de l’attention, de nature bipolaire, faite de la conscience des objets d’une part et de la conscience du « Je » d’autre part, à savoir sa dimension subjective.
La conscience absolue sous-tend cette conscience subjective. La métaphore universellement utilisée en philosophie spiritualiste est celle de l’Ākāśa आकाश (l’espace).
L’espace est ce principe réel de la manifestation qui, sans limites, reçoit tous les possibles y compris la Conscience absolue.
Cette conscience-là est ce qui est non vu, non perçu.
Elle est Ce qui voit.
C’est en nous, en tant qu’individu, Ce qui Sait.
Au-delà même des Tanmātra तन्मात्र (les organes des sens) et de la subjectivité de notre moi personnel, le « Je profond » est ce qui « sait en nous qu’il est vivant et qu’il est là ».

Le processus d’éveil, c’est lorsque l’eau dans la bouteille prend conscience qu’elle n’est pas liée à la bouteille. « Elle est l’Océan », « Je suis l‘Océan », « Je suis Cela ».
« Tat tvam asi » तत्त्वमसि.

Je suis l’absolu inqualifiable, illimité, intemporel.

  • *Une parenthèse, je suis parfois peiné, de voir mon jeune enfant de 10 ans dans le système dans lequel il est, car je vois que cela lui fait de la peine (être plein de devoirs et devoir travailler le week-end pour éviter les mauvaises notes ? A 10 ans…). La compétition vaut bien plus que la coopération, exactement comme à mon époque.
    Voilà Jaya
    Mon meilleur regard
    A.C
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* Merci cher ami de ce touchant témoignage.
Il est aisé de comprendre pourquoi j’aime tant mes élèves.

Pour finir, l’elève A.C m’a transmis le lien suivant qui est un article synthèse sur la COP26 qui s’est tenue à Glasgow en octobre 2021 et écrit par Jacques Neirynck.

https://blogs.letemps.ch/jacques-neirynck/2021/10/31/a-glasgow-il-est-deja-trop-tard/

Outre le fait que le titre est "Glasgow, il est déjà trop tard"
le dernier paragraphe de ce long article est le suivant :

  • "Comment y échapper ?
    Tout d’abord, en réprimant la désinformation dans la folie des réseaux dits sociaux. En supprimant la publicité. En créant une industrie vouée au changement climatique. C’est-à-dire, en changeant de culture. Mais on n’en change pas comme de chemise. C’est le défi d’une véritable conversion.
    On attend des prophètes."

L’étude spirituelle que nous faisons depuis septembre prend là toute sa dimension.
Hari Om tat Sat
Jaya Yogācāryaḥ

Remerciements à Cecile Pellorce pour sa correction de texte.
©Centre Jaya de Yoga Vedanta Ile de la Réunion

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