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Que sera demain ?

Que sera demain ?

Conférence du vendredi 4 sept 2015 par Jaya Yogacharya en cours de méditation du vend 4 sept 2015

 Nous reprenons ce soir le chemin de la connaissance et de la réflexion que nous suivons pour certains depuis fort longtemps.
Cela ne suppose pas que certains d’entre-nous soient devenus sages et n’aient plus rien à apprendre.
Il nous suffit d’observer la vie pour comprendre qu’elle est un cheminement complexe jalonné de prises de conscience et de dépassements, de changements de principes anciens vers des principes nouveaux.
En premier lieu, si nous regardons simplement les choses de l’existence telles qu’elles sont, vous verrez que les opposés sont souvent complémentaires et que la tension entre eux est la base sur laquelle repose l’existence.
Ne serait-ce que le concept de la vie et de la mort qui ne peuvent exister l’un sans l’autre.
La mort donne à la vie sa couleur et son intensité. La mort est impliquée dans la vie. Si nous voulons vivre de manière spirituelle et authentique, nous devons apprendre à vivre mais aussi à mourir constamment en maintenant un équilibre entre la naissance et la mort et tenter de rester au milieu.
Rester en vie, au milieu, n’est pas un phénomène statique.

Ce n’est pas parce que l’on a atteint quelque chose et que cela est terminé qu’il n’y a plus rien à faire. Nous n’atteignons jamais l’équilibre pour toujours, et nous devons incessamment l’atteindre encore et encore.

Beaucoup de gens pensent qu’une fois qu’ils ont gouté à la méditation, cela suffit et qu’ils seront désormais en méditation. Cela se vérifie aussi pour le yoga.
Il y a là une grande erreur de pensée.
La science spirituelle, la méditation, le yoga ne sont pas des choses statiques. Ils relèvent d’un équilibre qu’il faut constamment atteindre.
Ce n’est pas un objet que l’on tient dans ses mains. C’est un travail que vous devez revendiquer pour vous-même à chaque instant et qui ne durera pas éternellement puisque vous n’êtes pas éternels, du moins dans le sens général où vous l’entendez.

Ce n’est qu’en revendiquant inlassablement votre quête et votre connaissance qu’elle peut devenir vôtre.
Il n’y a pas de repos dans la vie. La vie est un mouvement constant d’une perfection à une perfection plus grande. Elle n’est jamais parfaitement parfaite à nos yeux : une plus grande perfection est toujours possible.
L’histoire des sociétés humaines a toujours fonctionné sur ce principe.

Chaque société humaine a une conception de ce que sera son avenir, de ce qu’elle imagine ou désire devenir, au même titre qu’un individu. Dans l’histoire de l’humanité, le concept de perfectionnement s’est illustré par le concept de modernité. C’est un concept sans cesse changeant, qui fut à l’origine de bien des querelles idéologiques, politiques, sociales et artistiques.
Faire du nouveau, remettre en question l’ancien, changer, dépasser pour construire ce que sera l’avenir, voilà une préoccupation de la nature humaine.
Chaque groupe humain rêve donc de devenir quelque chose de différent de ce qu’il est, aussi bien dans le temps que dans l’espace.

L’évolution des mœurs, des inventions technologiques ou scientifiques, des valeurs, des idéaux, des esthétiques sont alors mis en jeu. Observez vos propres enfants comment ils s’évertuent à se différencier de vous, Vous les anciens, par leur mode vestimentaire, leurs goûts musicaux, leur concept du monde. Il y a là une audace à vivre suggérée bien sûr par des hommes de pouvoir, en termes financiers, industriels, politiques, mais aussi de faiseurs de modes.
Nous avons fait pareil lorsque nous étions jeunes.
C’est là que le terme de progrès prend aussi son sens.


J. Attali dans son excellent livre sur « L’histoire de la modernité » nous dit ceci ; 
« Une société dont la modernisation est le but explicite de ceux qui la dirigent a une vision claire de son avenir, liée à ce qu’elle nomme progrès »

C’est en tous les cas, ce que ces dirigeants pensent et créent avant d’être remis en question eux-mêmes par de nouveaux dirigeants et d’autres modèles sociaux.

Il nous dit encore ;
« Les sociétés préhistoriques fonctionnaient sur la peur de la mort et pour préserver leur fragile survie, se cristallisaient de manière lente dans des modes de fonctionnement répétitifs. Le changement les perturbait au plus haut point. Mais le feu et les premiers « double face » (silex taillés), la roue, optimisèrent le confort de vie et sa durée. Pour l’ancien monde Hébraïque, la nouveauté fut salutaire en tant que réparatrice œuvrant à l’ordre du monde. Pour les Grecs, le nouveau fut source de confort, de beau et de plaisir. Avec le monde Romain, l’armée et l’urbanisme s’imposèrent. Mais c’est le Christianisme qui imposa l’Église qui " abrite et protège ", avec les abus qu’on lui connait. Celle-ci tiendra plus de mille cinq cents ans en Europe. En Asie, les sociétés ancestrales seront plus lentes et plus lourdes au changement mais n’échapperont toutefois pas à ce phénomène de progrès par de très belles inventions. L’Inde par ailleurs, plus lente et figée dans son système de castes et de "lois de Manu", prendra finalement le temps de développer un ordre social imprégné par la foi.
Sa lenteur servira finalement le progrès des sciences spirituelles avant tout.
La révolution agricole et industrielle qui s’amorce au XII e en Europe changeront le rôle des marchands et des bourgeois. Le salariat apparaitra. Les artistes commenceront à se libérer timidement des religieux. Au XV e, l’imprimerie, la découverte des Amériques, la comptabilité réformeront l’Europe. Le marchand et l’artisan prendront le pas sur le paysan.
Le XIX e parlera de liberté individuelle, de droits de l’homme, de foi dans le progrès et l’industrie. »
Mais comme à chaque période, tout cela sera aussi remis en question par différentes idéologies et certaines, hélas, telle le national socialisme feront de graves dérapages. La pensée de Nietzsche et son nihilisme laisseront à d’autres niveaux des remises en questions.
Il nous dit encore ceci.
« L’art deviendra alors dissonant comme nouvelle expression et remettra en cause le concept de beau. La représentation s’élargit et se conceptualise.
Dans les années 1950, seront donnés à l’homme les moyens de voyager et de posséder des armes puissantes.
Les femmes deviendront moins asservies des tâches au foyer et acquerront un début d’indépendance économique ainsi que de vote (1946 Gal.de Gaulle).

Mais nous dit J.Attali, cette modernité va devenir en quelque sorte tyrannique par l’obsession du neuf et va imposer nos nouvelles façons d’être. »

Le XXI e risque fort de dépasser nos idéaux de jeunesse en terme de société.

Cet avenir rêvé de nos parents s’avère aujourd’hui reposer sur l’accélération permanente des changements donnant l’illusion d’un allongement de la vie.
Nous vivons dans l’instant présent, mais pas de la façon dont en parlent les sages.
Cet instant présent est celui de la consommation acharnée et de la satisfaction immédiate.
C’est l’instant présent de l’avoir et non celui de l’être.


Dans les années 70-80, des penseurs tels que Krishnamurti, des maîtres tels que Rajneesh dénoncèrent les grands changements de l’époque qui s’amorçaient déjà et les risques de désintégration des valeurs humaines et de la vraie liberté intérieure face à une société nouvelle de consommation. Ils parlaient déjà du besoin d’aller vers la modernité de l’Être et dénonçaient celles de la raison et de la foi.

« Aujourd’hui, partout dans le monde, l’occident capitaliste est un modèle qui amène des tas de gens à rêver de vivre comme les gens les plus riches et les plus libres des pays
occidentaux. Ils vivent donc pour acquérir tous les moyens possibles : matériels pour oser, entreprendre, se nourrir grassement, se soigner, se loger, s’instruire ; moyens politiques ; moyens pour se libérer des tabous, des carcans moraux ancestraux qui entravent selon eux leur développement. »

Les plus démunis de l’hémisphère sud tentent sur des embarcations de fortune de réaliser ce rêve et échouent inanimés sur nos côtes, fuyant des états d’idéologies agressives et réactives à ce modèle occidental.

L’objectif de l’homme contemporain est finalement de s’enrichir et de profiter de l’existence le plus longtemps possible.
Les nanotechnologies, la robotique médicale, la biotechnologie y travaillent intensément.
Mais à ces modifications et allongements de la vie, il faudra que nos politiques, nos sociologues, nos chercheurs trouvent rapidement des modèles de société qui éviteront les catastrophes financières, éthiques, écologiques, technologiques, climatiques.

Nous n’y sommes vraiment pas préparés !

Lorsque nous faisons le constat de l’immaturité spirituelle, de la perte des valeurs de respect de l’autre au profit aveugle de la satisfaction individuelle et du manque de loyauté grandissant, il est à parier que bon nombre de gens vont se tourner, par asphyxie, vers la connaissance de soi en redécouvrant des principes millénaires considérés jusqu’ici comme étant ceux de la sagesse. Ces concepts et connaissances ont d’ailleurs traversé les âges, les guerres, les inventions en restant intactes et universelles.

Loin de moi de prêcher une attitude réactionnaire car je valide bon nombre d’innovations scientifiques mais je rappelle la nécessité de maturité pour leur utilisation.

J.Attali, lorsqu’il décrit nos contemporains corrobore notre propre et humble perception.

Il réitère.
« La notion de liberté individuelle tant revendiquée par les hommes s’est transformée aujourd’hui en terme de caprice.
Notre homme moderne du XXI siècle fonctionne essentiellement sur la notion de jouissance immédiate, libre de chaque instant. Libre d’asservissement, de contrainte, de préoccupation des autres et des générations futures. »
Le corps médical voit apparaitre de plus en plus parmi les siens des responsables médicaux faisant passer l’argent avant l’éthique.
Notre exploitation du milieu naturel désintègre l’héritage que nous léguerons.
Cela se retrouve de même dans nos relations humaines.
Aujourd’hui, il n’est pas grave d’avoir des amis de courte durée, voire des conjoints.
Tu m’embêtes, je disparais.
Quant aux enfants, ils partent loin et jeunes et nantis par vos soins. Ils deviennent libres et risquent de vous oublier pendant une décennie avant de venir chercher du réconfort. S’ils reviennent !

Si les soixante-huitards avaient un manifeste de libération des mœurs et un nouveau modèle de société, ce n’est pas le cas de nos jeunes générations.
Quel manifeste pourraient elles concevoir dans cette multi-société et ce monde complexe où la liberté est de mise ?

Je ne parle pas bien sur des pays où il faut encore faire couler son sang pour l’avoir.
Le profil d’un état islamiste extrémiste est aussi le possible dérapage futur.
Souvenirs...souvenirs...

L’avenir semble aléatoire car ouvert à l’infini. Il l’est en effet.
C’est ce qu’ Osho Rajhneesh disait déjà. Mais ce n’est pas pour cette seule raison que l’on doit s’engouffrer dans le n’importe quoi au nom de la seule expérience. Le postulat tantrique est bien plus subtil.
Si les anciens avaient intérêt à plonger vite dans l’expérimentation, nous avons intérêt à réfléchir plus sérieusement encore aujourd’hui avant de s’y engager, sans pour cela s’en priver. Si nous ne tenons pas compte du savoir faire qui a fait au fil des millénaires ce que nous sommes aujourd’hui, alors notre outrecuidance risque d’être douloureuse.
Aujourd’hui, il est bon ton de ne pas avoir trop d’éthique et peu importe si vous dites blanc aujourd’hui et noir demain. Vous êtes libre après tout. Cela vous dédouane de
tout devoir, de toute responsabilité, de tout engagement ne serait ce qu’envers vous-même.

Je le vois souvent dans l’attitude consumériste des personnes qui cherchent à faire du
yoga ou qui le dispensent. C’est une explosion des cours de yoga sur le marché du bien être. On veut être professeur de yoga avant d’avoir été élève, voire chercheur.

Mais qu’allons nous faire de tous ces soi-disant sages !
Nous allons avoir intérêt bien vite à devenir fou pour leur échapper.

Quand ce n’est pas nos propres élèves qui reviennent en nous disant ! Non finalement, je reviens chez vous car c’est au centre Jaya que j’ai trouvé le yoga le plus pur. J’ai fait tous vos concurrents de l’Ile … je pense en moi-même …
Loyauté, loyauté...éthique..éthique...expérience..expérience...patience...patience

Seul compte aujourd’hui, l’instant et l’instant consommable.
L’homme contemporain l’a tant entendu, qu’il a pris au pied de la lettre les deux formules sacrées :
Instant présent et lâcher-prise.
Mais son malheur, c’est qu’il ait pris ces deux sentences philosophiques loin de leur sens spirituel qui nécessite un réel travail de profondeur.
On lâche-prise, certes aujourd’hui, mais plutôt dans la suffisance et on ne tient plus grand-chose. Bien souvent tout va à vau-l’eau et la constance fait défaut

Quant à l’instant présent, c’ est un instant présent de l’avoir et non de l’être comme je l’ai déjà dit.

Lorsque J. Attali fait le portrait de notre société , il dit encore ceci ;
« Les décisions politiques, les actes d’achat et de productions sont fondés sur l’intérêt immédiat. On veut tout et tout de suite. On achète par caprice, on veut une livraison immédiate, sur mesure. »

On va même deviner pour vous ce qui vous ferait plaisir par les moteurs de recherche.
On achète du neuf, on jette du moins neuf, on refile aux pauvres ce qui est démodé.
« C’est le neuf pour le neuf. Nous ne sommes pas bien sur dans l’accélération de la connaissance ni du bonheur. C’est juste le principe du changement pour lui-même.
C’est une société qui s’oriente vers le plaisir, le jeu, les réseaux sociaux. Certains jeunes aujourd’hui par leur attitude face aux nouvelles technologies se préparent à une attitude autiste narcissique dans une société dont les valeurs sont aussi faussement optimistes que ceux des contes pour enfants, sans compter l’omniprésence des films d’horreur et de la mort virtuelle, désincarnant la mort elle-même. Les enfants sont transformés en adultes et les adultes s’infantilisent. »
« Le monde devient un monde de droits sans devoirs. » 

Cet aspect infantile se retrouve chez les personnes en quête spirituelle, non encore installées dans une réelle démarche et qui consomment à tout va toutes les sciences spirituelles comme une salade composée.
Même le yoga est devenu une mode.

C’est un sacré paradoxe lorsqu’on connaît la profondeur de cette science spirituelle et sa complexité et de voir comment nos contemporains s’y engouffrent en surface sans mesurer le réel travail de changement qu’elle leur propose. Cela dénoterait -t-il finalement un problème de détresse existentielle bien plus grave qu’on ne le pense ?

La modernité, c’est aussi le style en terme d’apparence qui consiste à se faire remarquer, à être différent, voire marginal et qui n’a rien de commun avec l’élégance, qui relèverait en conséquence de la discrétion.
Discrétion de l’état de représentation des vrais chercheurs spirituels qui brillent dans leur présence et leur silence au sein d’un groupe de démonstratifs de surface.


J. Attali met donc en avant trois conceptions de la Modernité au fil des siècles

« -La modernité de l’Être telle la pensée grecque et hédoniste,

  La modernité de la Foi par l’Église,

 la modernité de la Raison illustrée par les temps contemporains qui se sont intéressés aux changements techniques et scientifiques. Ces derniers crurent au progrès, au marché et à la liberté.
C’est la liberté de commercer, de posséder, d’échanger et de voter. Cette modernité là est toujours d’actualité. »
Même si cette liberté n’est pas le lot de tous aujourd’hui, dans notre monde occidental elle n’a rien à voir avec la liberté intérieure et cette liberté ne rend toutefois pas heureux. Elle asservit à de nouvelles contraintes.


« Si le monde continue ainsi sur sa lancée, nous vivrons des prodiges au niveau médical, architectural, spatial, scientifique. Nous serons dans une démocratie de marché où les plus habiles s’en sortiront le mieux. La dictature de la productivité s’imposera de plus en plus.
Nous deviendrons de plus en plus numériques à bien des plans, avec des systèmes de surveillance interne au corps en termes de santé et d’ordre social. En contre partie, nous aurons une précarité de travail. Nous aurons aussi pour certains plusieurs maisons où vivre.

On ne s’embêtera plus à être loyal et on quittera l’autre pour rester libre et ne pas le tromper. Système de déloyauté déguisée qui évite de prendre ses responsabilités dans l’engagement.

Toutes relations sentimentales et sexuelles seront pratiquées dans l’instantanéité, le simultané, libre de toute contrainte. Mais cette liberté sera sous surveillance numérique.
J. Attali envisage même que la femme se libère de la procréation par la création de matrices artificielles ce qui permettra de grandir la taille du cerveau de l’enfant, et qui modifierait notre bipédie actuelle. Ces enfants paramétrés deviendraient des objets de consommation à booster ou jetables si un modèle nouveau venait à venir.
L’être humain rejoindra la pensée hédoniste des grecs avec un désir d’immortalité le menant à l’ artificialité extrême en termes de robots et de prothèses.
L’art deviendra génétique et organique . »
Les riches auront les moyens de créer des paradis hyper protégés et durables, et d’entretenir le prolongement de la vie au-delà de toute espérance.

Dans ce discours de science fiction dont on sent déjà les bases concrètes de nos jours, il est aisé de comprendre que cela ne résoudra pas le bonheur de l’homme sur terre.
Devenir virtuel en échappant à la matérialité est finalement l’ objectif contemporain , et l’homme le fera par la science.
Les téléportations rejoindront les anciens pouvoirs des yogis, mais artificiellement et seront coûteuses.
La remise en question du vital qui nous caractérise nous fera perdre le goût d’un aliment, l’odeur d’une fleur ou la chaleur d’une caresse. Ce sera le suicide de l’humain par sa modernisation à outrance.
J.Attali va jusqu’à penser que pour régler le problème de réchauffement de la planète, nous irons jusqu’à la climatiser et imposerons le végétarisme.

La race humaine perdra-t-elle son identité au nom de sa quête de liberté ?

Il y aura forcément des réactions virulentes à ces changements et des états ou des groupes s’insurgeront et revendiqueront d’autre modèles de société future, et parmi les nombreux modèles possibles, certains seront très sombres. Pour notre écrivain économiste et homme politique d’envergure, le modèle qui reste le plus salutaire et le seul capable de sauver l’être humain semble rejoindre nos fondamentaux spirituels millénaires.
Cela suppose une pensée pénétrante et un recul.

Ce modèle de société est fondé sur l’altruisme.
L’altruisme sera seul capable de s’inquiéter des générations futures.
L’altruisme fait du bonheur de l’autre la condition du sien.

Il y a de nos jours déjà, dans notre tissu social, des consciences qui y travaillent.
Ne serait ce que nous depuis près de trente ans.
Mais nous voyons aussi des jeunes générations s’orienter de plus en plus vers le cheminement spirituel, vers les ONG, le développement durable, sans compter les acteurs incontournables politiques et écologiques qui œuvrent patiemment à sauver la planète.
Il y a là une invitation à se conduire sincèrement de façon positive pour l’humanité et consciemment positive, c’est à dire repenser à long terme, et sauver le savoir et la réflexion pour chacun. Ce sera le rôle des entreprises, des dirigeants, de l’art, des enseignants à développer cette attitude altruiste désintéressée, et non à sur-développer la notion de concurrence et du plus fort, du plus brillant.
Ce sera notre rôle à nous guides spirituels de travailler avec grande vigilance à cela.
L’art en devenant altruiste sortirait enfin de son impasse intellectuelle et mercantile et pourrait devenir à nouveau un vrai moteur.

Altruisme signifie empathie. Amour de l’autre.

Est spirituel celui qui ne cherche pas à plaire à l’autre mais à lui faire plaisir.

C’est ce à quoi nous œuvrons depuis si longtemps et qui ne fut pas toujours bien compris. C’est là un grand principe millénaire que J. Attali reprend et propose en terme de réel progrès, sans le discours spirituel habituel dont il relève.

C’est là votre réel travail, vous, chercheurs de l’être, pour changer et donner à votre cheminement spirituel la vraie dimension de la sagesse millénaire.

Hari om Tat Sat
Jaya Yogacharya


Bibliographie :
« Histoire de la modernité » de Jacques Attali aux edis Champs essai
« commentaire et adaptation de Jaya Yogacharya.

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