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"Une vie supérieure"

Une vie supérieure

Conférence du vend 7 sept 2018 par Jaya Yogācārya en cours de méditation

Depuis de nombreuses années, je vous enseigne la science spirituelle du yoga et de la méditation. L’objectif de cette démarche, outre le fait qu’il s’appuie pour ma part sur le postulat « aimer, servir, réaliser », est de vous amener à accéder à une vie supérieure.

Qu’est-ce une vie supérieure ?

Ce n’est pas, bien sûr, aux yeux du yogi, avoir un compte en banque substantiel et une renommée sur les réseaux sociaux.

Une vie supérieure est une vie consciente axée sur l’essentiel, intégrant la connaissance absolue des clés universelles qui nous gouvernent.
C’est une vie d’ éthique élevée menée pour le bien de l’humanité.
C’est une vie de haut développement personnel visant à être en ordre avec le cosmos.
C’est une vie qui applique les grands principes spirituels, héritages millénaires des plus sages d’entre-nous.

Une vie supérieure permet d’accéder à l’illimité de la conscience. La connaissance de soi n’est ni la connaissance de l’égo et de ses identifications intellectuelles, ni le jeu du mental. La connaissance de soi est la connaissance du Soi.

Qu’est-ce que le Soi ?
Nous en avons bien souvent parlé et l’ensemble des pratiques que nous faisons et des réflexions métaphysiques que nous menons reviennent finalement toujours à lui.

L’approche Védantique en parle de façon très pointue.
En résumé, le Soi pour le Vedanta est l’absolu inqualifiable, sans nom, sans forme, le principe métaphysique appelé Brahman ब्रह्मन्. Mais le Soi est aussi l’Ātman आत्मन्, l’âme individuelle, cette dimension individuelle du Brahman.

La démarche spirituelle, qu’elle soit de nature méditative, métaphysique, érudite ou pratique, va mettre en œuvre le processus qui permet la rencontre en nous avec cet absolu inqualifiable. C’est le processus de l’éveil spirituel qui permet de s’éveiller à son "moi profond" et identique à l’absolu, ce que les sages appellent le « Je profond ».
Rappelez-vous, le « Je profond » est ce principe fondamental, immuable et inchangé en nous depuis l’enfance. Le « Je personnel », quant à lui, défini par l’égo, le mental et les émotions, nous enferme dans l’ histoire personnelle et subjective.

Pour le Vedanta, il y a dans la nature humaine individuelle, une conscience subjective et une conscience objective. voir " Je suis l’Océan".
La conscience objective est en nous la dimension absolue de la conscience.
La conscience subjective est une conscience de l’attention à deux aspects, faite de la conscience des objets d’une part et de la conscience du « Je » d’autre part.

L’influence des contenus inconscients crée chez l’homme ordinaire un problème d’identification à la conscience subjective, se surimposant sur la conscience absolue.
De là vient cette grande incapacité à saisir l’existence de l’âme.

Pour en faire l’approche purement expérimentale proposée par le yoga, il faut se garder là des croyances religieuses ou profanes qui la décrivent. Ces dernières en font des approches basées sur la foi, les doctrines ou les mythes, d’où le risque de leurs natures relatives.

On me rapporta récemment une conversation métaphysique "de salon "selon un point de vue religieux autre qu’hindou. Quelqu’un y déclarait que la mort était une deuxième naissance, à savoir un deuxième accouchement, celui de l’âme ! .

Comme c’est étrange !
Ne serait-ce pas là considérer l’âme comme ayant un début et une fin !
Mais n’est-elle par nature, intemporelle, à l’image de l’absolu, voire du divin et définie ainsi dans toutes les traditions, métaphysiques ou religieuses ?
C’est ce qui la différencie de la carnation limitée par le temps et l’espace.

Dans ma conférence « L’opportunité », je vous parle de l’occasion pour le chercheur spirituel, de transcender la conscience au moment de la mort afin de révéler cet absolu en lui. Si de son vivant, le chercheur n’a pas fait son expérience révélatrice, la mort peut devenir en effet l’occasion d’une libération ultime.
Seule l’expérience directe peut révéler ce grand secret.

Tout le travail spirituel est de vous mener à réaliser les plans supérieurs durant votre existence mais aussi de vous préparer à ce grand passage.
Beaucoup d’hommes se présentent à la mort de façon improvisée.

Saisir l’âme peut être appréhendé par la foi, à condition qu’elle s’accompagne d’une expérience directe et transcendantale, sans quoi la foi reste une croyance.
Mais si vous n’avez pas la foi, comment la saisir ?

C’est là que le yoga vous le permet, par l’expérimentation du silence, de l’introspection, de la maîtrise des souffles, de l’optimisation des facultés qui dorment tant physiques qu’intellectuelles ou mentales, par la compréhension profonde des enseignements sacrés. Il vous le permet par la transcendance des plans physiques, des organes des sens en vous amenant à la vision spirituelle, à la transcendance du temps, à l’audition divine.
La vision spirituelle ne relève pas d’une auto-suggestion, elle est une expérience directe. Elle est bouleversante.

Pour être prêt à recevoir ou à vivre cette expérience, il vous faut faire sauter vos certitudes intellectuelles, vos gonds psychologiques, vos inerties physiques.
Il vous faut devenir suffisamment libre intérieurement pour expérimenter.

La liberté intérieure, quoi de plus difficile à atteindre !

Pour saisir l’âme, il est nécessaire d’entrer en contact avec elle.

L’enseignement y pourvoie.
Dans l’enseignement, nous utilisons souvent la méthodologie du symbole.
De la lecture des symboles, nous obtenons parfois ce contact avec l’essentiel, avec une vérité, avec l’âme.
Un symbole est une forme qui voile une pensée, une idée ou une vérité.
Toute forme finalement, quel que soit son genre, peut devenir un symbole.
L’homme lui-même étant souvent pris comme le symbole du Divin ou fait à son image.
Le but de notre évolution est de hisser la forme symbolique que nous sommes jusqu’à sa perfection. L’homme qui travaille à cela va cesser de s’identifier au symbole qu’est sa nature inférieure. Il va commencer à fonctionner consciemment en tant que Soi divin, intérieurement et objectivement par son « je profond » mais aussi subjectivement et extérieurement par son « je personnel ».

Tout l’art du yoga est de pétrir l’homme inférieur que vous êtes, qui voile sa nature subtile et divine en s’identifiant à son symbole d’être humain faible et impuissant.

Bien souvent, pour se dédouaner de faiblesse, certains disent à voix haute. "C’est humain !".
Mais c’est aussi humain de se hisser vers sa nature supérieure.

Le yoga modèle l’être humain subtilement afin que dans la vie quotidienne, ce dernier établisse à l’égard de toute forme avec laquelle il entre en contact, le désir de voir ce qu’il y a sous la surface et à en saisir l’idée divine.

Mener une vie supérieure, c’est donc développer cette attitude intérieure à l’égard de chaque chose de l’univers :

 à l’égard de sa nature subjective inférieure, entreprendre une purification interne et externe, physiquement et mentalement.

 à l’égard de son Karma कर्म, son « lot dans la vie », si vous préférez, entreprendre un contentement non passif.

 à l’égard de son égo, ahaṅkāra अहंकार entreprendre sa neutralisation, voire son déracinement.

 à l’égard de son entourage, veillez au bien-être d’autrui en voyant en lui sa nature divine.

 à l’égard de la nature, la prakṛti प्रकृति, le premier pouvoir, n’entreprendre aucun asservissement capable de lui nuire.

 à l’égard de son âme, l’ātman, entreprendre la quête ardente de l’éveil et du contact avec elle.

 à l’égard de l’existence, de l’absolu, adopter la dévotion au divin.

Pour les sages, voilà l’attitude correcte pour réussir une vie supérieure.

Le but de la méditation est donc de développer l’aptitude à établir un contact avec le soi intérieur divin. Par ce contact, le pratiquant arrive à prendre conscience de l’unité entre son « ātman », son Soi, et tous les « ātman », les autres Soi et tous « les autres Soi » avec le « Soi « absolu inqualifiable, le Brahman, comme un fait inhérent à la nature.

Cela peut se produire dans des expériences de vie de nature quantique, comme des révélations immédiates, amoureuses, des visions, des accidents, etc.
Cela peut se produire surtout dans la démarche spirituelle par les expériences de prise de conscience et les pratiques qui nous y amènent.
Mais le contact est définitivement réalisé lorsque est atteint le samādhi समाधि.
Dans la réalisation spirituelle, la conscience du méditant est transférée de la conscience du cerveau inférieur à celle de l’homme spirituel, voire à l’âme.
Il y a contact définitif, il y a eu une vision, il y a eu expérience.
La connaissance qui en découle fera désormais partie du contenu du cerveau et restera disponible en vue de son utilisation sur le plan de la manifestation.


Pour revenir à cette notion de point de contact avec l’âme, dans le Kriyā Yoga क्रिया योग, nous travaillons beaucoup sur le symbole du bindu बिंदु.

S’il fallait le redéfinir de façon générale, le bindu est un point, un germe.
Nous dirons qu’il est la représentation la plus petite et la plus concentrée qui soit de la plus grande puissance qui soit, aussi bien en terme d’énergie que de conscience.

Bien sûr, il est aussi assimilé à l’amṛta अमृत, le nectar de l’immortalité.
Mais la qualité du bindu est sa puissance concentrée. C’est une puissance attractive et résonnante.
C’est lui qui permet à l’infini de descendre vers le fini et au fini de se hisser vers l’infini.
Chaque particule aussi infime soit-elle de l’univers est ce bindu dans lequel la conscience absolue réside.

C’est donc aussi par les pratiques de concentration sur les bindu des cakra चक्, sur le bindu des phonèmes sanskrits, l’anusvāra अनुस्वार ( exp sāṃkhya सांख्य), par la transcendance du diagramme du bindu dans le son Om̐ (ॐ) permettant la perception du Mahā Nāda महा नाद, par la transcendance du Kāla काल, le TriKāladarśana त्रिकालदर्शन (la vision du futur) par l’attraction du bindu du praṇava प्रणव, que le contact avec l’ātman peut aussi se réaliser.

A vous d’entrer en contact avec Cela.
Hari Om tat sat

Jaya Yogācārya
©Centre Jaya de Yoga Vedanta La Réunion

Auteure : Jaya Yogācārya

Messages

  • Oh !Chère guide,

    Qu’il est bon et précieuux de goûter à votre aide bienveillante, vous qui à chaque instant, si loin et pourtant si près, à chacun de mes pas sur mon chemin intérieur, dans le silence , traversant les montagnes je vous entends chanter,cette douce mélodie de l’absolu.
    Bientôt trois mois de voyage sur les sentiers,j’écoute, je grandis,mille mercis pour votre enseignemnt,Chère Jaya, ma gratitude est inquantifiable.....
    Puissé-je un jour sentir mon âme rejoindre ses semblables.
    Ngico

    • Le sentier spirituel est un chemin admirable. La pèlerine que vous êtes en ce moment lui donne une dimension d’épreuve physique et une nature contemplative qui le rendent royal. Vos âmes sœurs yoguiques du Centre Jaya vous accompagnent parfois au détour d’une brume, d’un bâton opportun, d’un clocher résonnant. Puissions-nous chacun prendre exemple de votre courage. Lorsque votre pas léger atteindra la hauteur de sa destination, vous en ressortirez lumineuse.
      Bien à vous, chère amie.
      Jaya

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